Conseil municipal d'août - Quatre motions de l'Opposition sur cinq adoptées : une excellente moyenne au bâton !
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal22 août, 2018, 14:42 ET
MONTRÉAL, le 22 août 2018 /CNW Telbec/ - Après une pause estivale, la séance d'août du conseil municipal a pris fin hier soir avec l'adoption de quatre motions présentées par les conseillers d'Ensemble Montréal, qui forment l'Opposition officielle à l'hôtel de ville.
« Notre équipe n'a pas chômé durant l'été : nous avons préparé et déposé un total de cinq motions, dont quatre ont été adoptées. Encore une fois, nous démontrons toute la pertinence d'avoir à l'hôtel de ville une opposition non seulement rigoureuse, mais aussi constructive et capable de proposer de nouvelles idées pour améliorer la vie quotidienne des Montréalais », a déclaré M. Lionel Perez, chef d'Ensemble Montréal.
« Être dans l'opposition ne veut pas dire qu'on ne peut pas collaborer avec l'administration. Nous l'avons démontré amplement durant le conseil d'août en travaillant avec les élus de la majorité pour faire adopter un nombre record de nos motions et proposer des amendements significatifs au projet de règlement animalier », a ajouté Mme Karine Boivin-Roy, leader de l'Opposition officielle.
Les quatre motions d'Ensemble Montréal adoptées ce mois-ci sont :
- Que la Ville demande à l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) de se pencher sur la création d'un programme de compensation des usagers à la Société de transport de Montréal (STM) lorsque la qualité du service ne sera pas au rendez-vous;
- Que la Ville augmente le nombre brigadiers scolaires en fonction des besoins des commissions scolaires, et qu'elle tienne une séance de la Commission de la sécurité publique consacrée à la sécurisation des déplacements entre la maison et l'école;
- Que la Commission sur le développement économique et urbain et l'habitation, dans son étude du projet commercial Royalmount, prenne également en considération la possibilité d'ajouter à ce projet une composante résidentielle;
- Que la Ville demande au gouvernement du Québec de modifier la Loi sur les contrats des organismes publics en élargissant la définition de « personne liée » afin que des entreprises ne puissent plus éviter d'être inscrites sur le registre des entreprises non admissibles aux contrats publics (RENA) par un stratagème d'évitement, une réorganisation juridique ou autre.
Une cinquième motion proposait à l'administration Plante d'adopter certaines orientations budgétaires afin de venir en aide aux petits commerçants montréalais, notamment en instaurant une taux de taxation réduit pour la première tranche de 500 000 $ de valeur foncière des immeubles non résidentiels. La motion demandait également à la Ville de limiter à 1 % l'augmentation des taxes pour ce type d'immeubles.
« Ces demandes ont malheureusement été rejetées du revers de la main par l'administration Plante, qui refuse toujours de dire quelles seront les mesures fiscales mises en place pour aider les commerçants », a déploré M. Aref Salem, porte-parole en matière de développement économique.
Programme de compensation pour les usagers de la STM
À la suite de l'adoption de la motion d'Ensemble Montréal, l'ARTM aura pour mandat de créer un programme de compensation tarifaire pour les usagers de la STM, qui subissent encore trop de retards, ralentissements et interruptions de services sur les réseaux d'autobus et de métro. En 2017, pour le métro seulement, la STM a recensé 1 171 événements qui ont causé des arrêts de 5 minutes et plus. Près de 60 % de ces arrêts étaient imputables à la STM elle-même, soit environ 5 millions de déplacements retardés.
« Nous sommes d'avis qu'une entreprise publique comme la STM doit pouvoir joindre l'acte à la parole et compenser sa clientèle lorsque la ponctualité, la courtoisie, la propreté ou l'entretien d'équipements ne respecte pas les normes établies. D'autres villes le font : Washington, Londres, Toronto et même Laval. Pour la STM, il s'agit d'un investissement rentable dans le service à la clientèle puisqu'il lui permettra de retenir ses usagers et d'aller en chercher de nouveaux », a expliqué le porte-parole d'Ensemble Montréal en matière de finances et transport, M. Alan DeSousa.
Brigadiers scolaires
Devant le manque de brigadiers décrié par l'ensemble des commissions scolaires de l'île de Montréal, l'Opposition officielle a demandé que les pratiques d'embauche des brigadiers soient révisées et que leur nombre soit augmenté afin de répondre aux besoins grandissants. L'effectif de brigadiers scolaires n'a en effet pas augmenté depuis 10 ans, alors que le nombre d'écoles et d'élèves est en croissance constante.
« Le plus incroyable est que notre motion a permis de démolir un vieux mythe qui laissait croire à l'existence d'un quota d'embauche pour les brigadiers scolaires. Il est temps que la Ville modifie ses pratiques d'embauche si on veut garantir un environnement sécuritaire pour tous les enfants montréalais », a déclaré M. Benoit Langevin, porte-parole en matière d'Itinérance et jeunesse.
Vote sur le nouveau règlement animalier
C'est également durant le conseil municipal d'août que les élus montréalais se sont prononcés sur le nouveau règlement animalier de l'administration Plante qui, contrairement au règlement précédent, ne renferme aucune mesure particulière concernant les chiens de type pitbull.
En désaccord avec plusieurs éléments du nouveau règlement, l'Opposition officielle a néanmoins proposé une série d'amendements afin de l'améliorer. Parmi ceux-ci : la création d'un registre des chiens déclarés « potentiellement dangereux », accessible au public, qui permettra de situer approximativement (intersection, rue, quartier) la présence de ces animaux.
« Poursuivre la lutte en faveur du bannissement des chiens de type pitbull nous a semblé contre-productif, surtout devant la volte-face du gouvernement du Québec, qui avait le pouvoir - et même la volonté - de s'attaquer au problème des chiens dangereux et particulièrement des pitbulls dans sa nouvelle loi, mais qui a choisi de ne pas le faire. Tout ce que nous pouvons espérer maintenant, c'est que les terribles incidents, comme celui qui s'est produit il y a quelques jours à Montréal-Nord et qui a laissé deux jeunes enfants gravement blessés, ne se reproduisent jamais », a conclu M. Richard Guay, porte-parole en matière de services aux citoyens.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Brigitte Roussy, Attachée de presse, Cabinet de l'Opposition officielle, 514-248-0160
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