Consigne sur les bouteilles de vin - La SAQ doit cesser son lobby anti-consigne
QUÉBEC, le 29 avril 2015 /CNW Telbec/ - La Société des alcools du Québec ne peut pas être juge et partie dans le dossier des consignes sur les bouteilles de vin, dénonce la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé. Elle considère que la SAQ a manqué à ses obligations en étant l'un des principaux acteurs du lobby anti-consigne.
« Ce n'est pas le rôle de la SAQ de faire du lobbying contre l'intérêt public. L'étude commandée par la société d'État est tendancieuse et ressemble davantage à une campagne de marketing qu'à une recherche objective pour trouver les meilleures façons de récupérer le verre. C'est indigne d'une société d'État que de payer une telle étude pour effrayer la population », explique la députée solidaire.
Manon Massé juge que le comportement de la SAQ dans ce dossier est irresponsable. « Je trouve particulier que la SAQ ait profité du fait que le ministre de l'Environnement, David Heurtel, qui est favorable à la consigne, soit à l'extérieur du pays pour lancer cette offensive et dévoiler cette étude qu'elle avait pourtant entre les mains depuis février. Est-ce que le ministre des Finances, qui est responsable de la SAQ et un adversaire avoué de la consigne, agit en catimini pour contrer le projet de son collègue? », se demande Mme Massé.
Le scénario présenté par la SAQ qui comprend la mise en place de 522 centres de dépôt paraît bien sûr dispendieux mais très loin de la réalité. Il ne fait pas partie des solutions envisagées par les défenseurs de la consigne. Il serait possible de recevoir les bouteilles de vin vides dans la majorité des succursales existantes de la SAQ. Les syndiqués de la SAQ ont déjà exprimés leur accord. Les détaillants comme les épiceries et les dépanneurs pourraient aussi être mis à profit en échange d'une meilleure compensation. La somme qui leur est remise n'a pas été indexée depuis trente ans.
Québec solidaire revendique une étude indépendante sur l'implantation de la consigne qui inclurait tous les scénarios et pas seulement ceux qui font l'affaire de la SAQ et de ses partenaires anti-consignes. Rappelons que la consigne sur les bouteilles de vin fait consensus au Québec. Plus de 80% de la population souhaite la mise sur pied de ce système plus écologique, mais aussi plus économique. L'expérience de la consigne dans les autres provinces a démontré que cette façon de faire s'autofinançait. L'expérience québécoise avec les bouteilles de bière est aussi concluante.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
Partager cet article