Construction du nouveau pont Champlain - Le SCFP demande aux élus québécois de reprendre le contrôle
MONTRÉAL, le 27 mars 2014 /CNW Telbec/ - Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) interpelle les chefs de parti du Québec et les élus de la Communauté métropolitaine de Montréal pour qu'ils reprennent le contrôle du dossier du pont Champlain. Alors que le gouvernement Harper vient de lancer les appels de qualification pour la construction d'un nouveau pont, le SCFP appelle à la formation d'un front commun face à Ottawa. Pour le SCFP, il n'y a qu'une seule façon de mettre fin à la confusion et au désordre : inclure le Québec et les municipalités au cur du processus.
« Aujourd'hui, nous interpellons les chefs des partis politiques du Québec pour qu'ils s'engagent à reprendre en main le dossier du pont Champlain. Le dossier est d'autant plus urgent que les mauvaises nouvelles s'accumulent sur l'état du vieux pont. Nous interpellons aussi les élus de la Communauté métropolitaine de Montréal, à commencer par le maire Denis Coderre, pour qu'ils dénoncent la formule PPP et s'unissent pour casser l'intransigeance d'Ottawa », a réclamé Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec.
« Il faut d'urgence empêcher le gouvernement Harper de négocier en secret un contrat de PPP qui attachera les mains du Québec et des municipalités. La formule PPP impose le voile du secret commercial et cimente les modalités du péage exploité par le privé. La seule manière de bâtir un pont qui s'harmonise aux besoins des villes qu'il dessert, c'est de le faire en mode public, avec la pleine participation des élus du Québec », a lancé Pierre-Guy Sylvestre, économiste au service de la recherche du SCFP.
Le SCFP rappelle qu'avec un PPP, il y aurait forcément un péage sous le contrôle exclusif d'un consortium privé. Le lancement du projet serait opaque, excessivement long et entre les seules mains du fédéral. Le mode public est le seul qui permette un processus rapide, transparent et sans carcan pour les modalités de péage. Mais surtout, seul le mode public permet d'inclure les élus du Québec et des Villes à chacune des étapes.
« Les dirigeants politiques du Québec ont une excellente occasion de faire preuve de pertinence et de courage politique. Le cauchemar du pont Champlain doit cesser une bonne fois pour toutes. Seul un front commun des élus du Québec peut changer la démarche inepte du gouvernement Harper et de son ministre Lebel. Il est minuit moins une avant que le contrat de PPP devienne le prochain chapitre du fiasco », selon Pierre-Guy Sylvestre.
Le SCFP a lancé au passage une flèche à PPP Canada, qui participera lundi à un dîner-causerie de l'Institut pour le partenariat public-privé au Reine-Elizabeth à Montréal. Les organisateurs de cette conférence la qualifient d'« occasion unique pour les entreprises canadiennes de se faire connaître auprès des soumissionnaires potentiels du PPP pour le Corridor du nouveau pont pour le Saint-Laurent. » Le conférencier est John McBride, premier dirigeant de PPP Canada. En février 2011, il a admis que « le financement des projets entièrement menés par le secteur public coûte moins cher ».
Comptant plus de 111 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 3300 membres dans le secteur mixte au Québec (débardeurs, employés de compagnies d'assurances et de syndicats, de groupes sociaux et communautaires, de transport de valeurs).
Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les municipalités, les communications, l'éducation, l'énergie, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que les universités.
SOURCE : Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756
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