Consultation publique sur la sécurité routière - Montréal réitère son engagement pour la « vision zéro accident »
Nouvelles fournies par
Ville de Montréal - Cabinet du maire et du comité exécutif27 févr, 2017, 17:45 ET
MONTRÉAL, le 27 févr. 2017 /CNW Telbec/ - Le responsable du transport au comité exécutif, M. Aref Salem, accompagné de Mme Elsie Lefebvre, conseillère associée responsable de l'électrification des transports, et de M. Marc-André Gadoury, responsable du dossier vélo, a déposé aujourd'hui au nom de la Ville de Montréal un mémoire à la Société de l'assurance automobile du Québec dans le cadre de la consultation publique sur la sécurité routière.
D'entrée de jeu, le mémoire rappelle la situation unique de Montréal en matière de transport, alors que près d'un déplacement sur cinq s'effectue en transport actif et que le vélo connaît un élan sans précédent dans la métropole. « Mais même si le bilan routier s'est nettement amélioré au cours des dernières années - avec une réduction de 53 % des collisions mortelles en 2015 comparativement à la moyenne de référence de 2003 à 2007, et une réduction de 41 % des collisions avec blessés graves durant la même période - il demeure qu'un décès sur nos routes, c'est un décès de trop », a affirmé M. Salem.
En septembre dernier, la Ville s'est engagée à tout mettre en œuvre afin d'atteindre l'objectif de la « vision zéro accident » en matière de sécurité routière. Elle peut se résumer en une phrase: aucune perte de vie n'est acceptable.
« L'approche que nous prônons est basée sur le fait que les êtres humains peuvent faire des erreurs. Notre réseau routier va continuer à progresser, mais il doit être conçu pour protéger les plus vulnérables. C'est une responsabilité qui doit être partagée entre concepteurs, gestionnaires et usagers de la route. Chacun doit faire sa part », a déclaré M. Gadoury.
« Les principes liés à la vision zéro accident devraient être la pierre angulaire des prochaines étapes de cette consultation. Nous souhaitons que cet exercice mène rapidement à des actions concrètes de la part du gouvernement, sans oublier l'importance que Montréal accorde à son autonomie en matière de sécurité routière. Le Code de sécurité routière (CSR) devrait prévoir assez de flexibilité pour permettre à la Ville d'adapter les normes et règles aux réalités de son territoire », a Mme Lefebvre.
Cette « vision zéro accident » constitue le fil conducteur de l'ensemble des pistes d'action proposées par Montréal dans son mémoire. En voici quelques-unes :
Aménagement, signalisation et entretien du système routier
La Ville de Montréal souhaite que le gouvernement du Québec :
- révise et complète les normes de conception des ouvrages pour atteindre un système routier qui pardonne et qui intègre les besoins particuliers des personnes à mobilité réduite. Cette action devra notamment comprendre l'ajout du concept de rue partagée et la mise à jour des normes relatives aux zones de travaux, zones scolaires et passages piétons entre deux intersections;
- clarifie le CSR en ce qui concerne la méthode de calcul de la distance de dégagement à respecter lors de l'immobilisation d'un véhicule de part et d'autre d'une intersection, d'une borne-fontaine, d'un signal d'arrêt, ou d'un passage piéton;
- maintienne, en cohérence avec la vision zéro accident, l'interdiction du virage à droite au feu rouge sur l'ensemble du territoire de l'île de Montréal.
Vitesse au volant
En plus de l'autonomie en matière de gestion de la vitesse sur leurs réseaux routiers demandée par les municipalités dans le cadre du projet de loi 122, la Ville de Montréal demande au gouvernement de lui accorder l'autonomie pour la gestion du contrôle automatisé de la circulation ce qui comprend les photos-radars et la surveillance des passages sur feu rouge.
Sécurité des piétons
Montréal réitère sa demande d'intégrer le principe de prudence dans le CSR, et ce, afin de renforcer l'esprit de la loi. Ce principe prend en compte la vulnérabilité de chacun et oblige l'usager le plus fort ou le mieux protégé à faire preuve de prudence accrue face à l'usager le plus faible ou le moins bien protégé.
Sécurité des cyclistes
Montréal demande, entre autres, que le gouvernement :
- autorise le cycliste à utiliser les feux piétons et à considérer le panneau d'arrêt comme un cédez-le-passage (Idaho Stop);
- inclus l'emportiérage dans la définition d'un accident;
- maintienne la non-obligation du port du casque;
- augmente les sanctions visant les cyclistes en s'assurant que les amendes demeurent dissuasives, mais non abusives.
Véhicules lourds
Montréal a récemment complété l'installation de barres de protection latérales sur l'ensemble de la flotte municipale et demande maintenant au gouvernement de s'assurer que l'installation de protections latérales sur les véhicules lourds soit rendue obligatoire afin de réduire la gravité des blessures.
SOURCE Ville de Montréal - Cabinet du maire et du comité exécutif
Marc-André Gosselin, Attaché de presse, Cabinet du maire et du comité exécutif, 514 290-1194
Partager cet article