Consultation régionale sur la réussite éducative - Les syndicats de l'enseignement de l'île de Montréal réclament que leurs propositions soient prises en compte
MONTRÉAL, le 4 nov. 2016 /CNW Telbec/ - Des enseignantes et enseignants du Syndicat de l'enseignement de l'Ouest de Montréal (SEOM), du Syndicat de l'enseignement de la Pointe-de-l'Île (SEPÎ) et de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal (APPM) ont manifesté aujourd'hui devant l'hôtel où se tenaient les audiences des consultations régionales sur la réussite éducative, amorcées récemment par le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx. Les profs des trois syndicats francophones de l'île de Montréal veulent s'assurer que leurs propositions concernant l'exercice de la profession enseignante soient entendues et considérées pour améliorer les conditions d'enseignement ainsi que les conditions d'apprentissage des élèves.
Les mesures d'austérité du gouvernement ont fait mal à l'école publique québécoise et encore davantage à l'école montréalaise. Les réformes des dernières années ont été conçues et implantées à l'insu du personnel enseignant. « Si ces consultations doivent mener à une nouvelle réforme, nous demandons que les enseignantes et enseignants, ainsi que leurs représentantes et représentants syndicaux, y soient associés tout au long du processus. », de réclamer madame Mélanie Hubert, présidente du SEOM, qui était reçue en audience par le ministre. « La réforme de 2000 a été un échec. Pour celle à venir, nous proposons que la mission de l'école soit recentrée sur l'instruction. Il faut que la politique d'évaluation des apprentissages accorde davantage d'importance à l'évaluation des connaissances si l'objectif est réellement la réussite, et non les réductions budgétaires, comme ce fut le cas lors des dernières réformes. », d'ajouter madame Hubert.
Les enseignantes et enseignants de Montréal proposent également que les programmes de formation soient révisés afin de reposer sur un socle commun de connaissances à enseigner. « D'une région à l'autre, voire d'une école à une autre, il est important que les programmes de formation, de toutes les disciplines, précisent quels sont les savoirs, savoir-faire et savoir-être qui doivent être enseignés et évalués et non laissés à la discrétion de chaque établissement. Le socle commun est une condition indispensable pour que la valeur du diplôme, d'une note au bulletin ou d'un examen soit la même partout au Québec. », de poursuivre madame Thérèse Prinos, présidente du SEPÎ.
Les programmes de formation sont actuellement conçus en trois cycles de deux années au primaire et d'un cycle de deux ans et d'un autre de trois ans au secondaire. « Nous proposons également pour la réussite des élèves de diviser les programmes de formation année par année plutôt que par cycle de deux ou trois ans. Nous voulons une progression des apprentissages cohérente et claire pour le prof, l'élève et le parent et nous voulons aussi éviter de brimer les apprentissages des nombreux élèves qui doivent changer d'école durant leur parcours scolaire. », d'ajouter madame Catherine Renaud, présidente de l'APPM.
Les trois présidentes des syndicats de l'enseignement francophone de Montréal ont conclu en réitérant leur demande au ministre Sébastien Proulx d'accorder une plus grande autonomie professionnelle aux enseignantes et enseignants. Après tout, l'experte ou l'expert en classe, c'est le prof!
SOURCE Alliance des professeures et professeurs de Montréal
Yves Parenteau, 514-910-3195, APPM; Caroline Proulx-Trottier, 514-823-1068, SEOM
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