Consultations pré-budgétaires 2014-2015 du gouvernement du Québec - Les déficits d'aujourd'hui doivent être traités aujourd'hui
MONTRÉAL, le 24 janv. 2014 /CNW Telbec/ - Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) a aujourd'hui rencontré le ministre des Finances et de l'Économie, monsieur Nicolas Marceau, afin de lui faire part des préoccupations de l'association sur l'état des finances publiques du Québec et sur la nécessité de s'engager, le plus rapidement possible, dans un désendettement progressif mais continu. "La dette publique du Québec est abyssale et nous ne pouvons pas seulement compter sur la croissance économique pour assainir les finances publiques. Il faut engager une réflexion franche sur la productivité de l'appareil gouvernemental et prendre les mesures qui réduiront les pressions à la hausse sur les dépenses publiques" a indiqué Simon Prévost, président de MEQ.
La situation financière est hautement préoccupante. Il faut réduire la taille de l'État.
La dernière mise à jour économique du gouvernement du Québec a dévoilé en novembre dernier des résultats que MEQ jugent alarmants : sans mesure qui permettront de geler la croissance des dépenses et s'engager dans une réduction effective de la dette, le Québec restera dans un cercle vicieux de surendettement. Pour MEQ, il faut éviter toutes pressions à la hausse sur les intérêts de la dette et permettre à l'État de retrouver le contrôle qu'il a dans les faits perdu sur sa politique fiscale et sa politique budgétaire. Cela passe par le maintien strict de l'équilibre budgétaire, année après année, une réduction de la taille de l'État et une analyse sur l'efficacité des programmes sociaux. "Le Québec fait partie des nations les plus endettées au monde. Il faut rapidement s'éloigner de la falaise" a prévenu M. Prévost.
Aller jusqu'au bout des ambitions économiques pour passer la ligne d'arrivée
Les gouvernements ont, au Québec, beaucoup trop tendance à mettre en place d'abord les programmes sociaux et à mesurer seulement ensuite l'impact de leur financement et de leur mise en œuvre sur l'économie. Selon MEQ, il faut penser la politique publique dans le sens contraire : le gouvernement doit d'abord penser à la croissance économique et la performance des entreprises et ensuite envisager la distribution possible de la richesse au travers des différents programmes sociaux. L'impact est majeur sur l'efficacité globale de l'État. À ce titre, MEQ demande au gouvernement d'enclencher la réduction progressive des ponctions fiscales sur la masse salariale, qui pénalisent directement et pleinement l'accumulation du capital humain et la productivité du Québec. "C'est précisément par la hausse de la productivité qu'on peut réduire la pauvreté et financer nos choix sociaux. Penser la politique publique, c'est penser à long terme et cela passe, indéniablement, par une culture qui fasse de la création de richesse la première des priorités dans toute la sphère publique" a souligné pour conclure M. Prévost.
Recommandations de MEQ :
- Le gouvernement doit accélérer la réduction de la dette publique du Québec et mettre en place un plan d'assainissement qui en permettra une réduction absolue.
- La loi sur l'équilibre budgétaire doit être renforcée et être appliquée de manière stricte. Le Québec comptant parmi les nations les plus endettées, il devient impossible de justifier le financement des opérations normales de l'État par des déficits et par une augmentation de la dette.
- Le gouvernement doit mettre en place une série de règles budgétaires qu'il rendra publique et qui permettra de stabiliser les dépenses. Parmi ces règles, le gouvernement du Québec doit geler la croissance des dépenses pendant les cinq prochaines années, seul véritable moyen de sortir d'une logique d'endettement.
- Le gouvernement doit procéder à une analyse qu'il rendra publique sur la productivité de l'appareil gouvernemental et définir les moyens de réduire la taille de l'État et d'éliminer les dépenses non prioritaires.
- Le gouvernement doit lancer des consultations sur l'efficacité et le financement des principaux programmes sociaux.
- Le gouvernement doit mettre en place un plan de réduction des ponctions fiscales sur la masse salariale et revoir le financement de certains programmes comme le Régime québécois d'assurance parentale. Il doit également examiner la possibilité que cette réduction soit compensée par d'autres revenus fiscaux provenant de sources moins pénalisantes pour l'investissement et la création d'emplois. MEQ recommande la création d'un comité indépendant qui permettra de dépolitiser les réflexions à ces égards.
- Le gouvernement devrait envisager l'exemption des charges sociales patronales sur l'embauche de nouveaux travailleurs dans les PME manufacturières, afin de compléter sa politique industrielle.
À propos de MEQ
meq.ca
Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) est une association dont la mission est d'améliorer l'environnement d'affaires et d'aider les entreprises manufacturières et exportatrices à être plus compétitives sur les marchés locaux et internationaux grâce à son leadership, son expertise, son réseau et la force de ses membres. Les cinq piliers de son action sont : représentation politique, information stratégique, occasions d'affaires, meilleures pratiques et réseautage. MEQ est une division de Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC), la plus importante association commerciale et industrielle au pays fondée en 1871.
SOURCE : Manufacturiers et exportateurs du Québec
Kareen Pate, Conseillère, affaires publiques
Manufacturiers et exportateurs du Québec
514-866-7774, poste 2125 / cell : 514-806-4621/ [email protected]
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