Consultations prébudgétaires - La CSQ plaide pour un réinvestissement majeur dans les services à la population
MONTRÉAL, le 5 févr. 2017 /CNW Telbec/ - « Le gouvernement Couillard doit réparer les pots qu'il a cassés au nom de la "rigueur" en réinvestissant de manière importante dans les services à la population. Il doit renoncer à offrir des cadeaux fiscaux qui, à long terme, contribuent uniquement à réduire notre capacité collective à nous offrir des services publics de qualité, universels et gratuits. »
Tel est le principal message que la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, livrera demain au ministre des Finances, Carlos Leitão, à l'occasion des consultations prébudgétaires.
« Voici la deuxième année que le gouvernement se targue de dégager une marge de manœuvre budgétaire. Pourtant, il s'empresse de la faire disparaître en précipitant les réductions des contributions fiscales et en accélérant les versements au Fonds des générations. En deux ans, ces deux facteurs auront soustrait près de deux milliards de dollars aux sommes disponibles pour financer les services publics. C'est énorme! On ne peut plus continuer ainsi », plaide Louise Chabot.
Augmenter la croissance des dépenses
La présidente de la CSQ soutient que le ministre Leitão, le premier ministre et les membres du gouvernement doivent réaliser que « les compressions des dernières années ont eu des effets réels dans la vie des citoyennes et citoyens du Québec; elles ont affecté négativement les services à la population et les conditions de travail du personnel des réseaux. »
La CSQ demande donc au ministre des Finances de hausser la croissance des dépenses de programmes de manière à conserver et à bonifier la qualité, l'accessibilité et l'étendue des services publics, et à maintenir le rôle de stimulation économique du gouvernement. Louise Chabot soumettra d'ailleurs à Carlos Leitão une série de recommandations afin d'atteindre ces objectifs.
Petite enfance et éducation
En ce qui concerne la petite enfance et dans le contexte où nous célébrons le 20e anniversaire de la politique familiale, la CSQ réclame notamment un retour à une contribution unique et universelle pour les services de garde éducatifs à l'enfance et la fin du système actuel comportant une double structure tarifaire. De plus, on souhaite un financement accru pour les CPE et les éducatrices en milieu familial, notamment pour les enfants ayant des besoins particuliers.
En éducation préscolaire, primaire et secondaire, Louise Chabot rappelle la très grande importance d'assurer un financement à la hauteur des besoins de l'éducation publique, afin de fournir les ressources et les moyens au personnel des établissements de répondre aux ambitions de la société québécoise en matière d'éducation. Le ministre Proulx devra d'ailleurs en tenir compte dans la politique sur la réussite éducative qu'il présentera dans les prochaines semaines et qui devra bénéficier de moyens à la hauteur des enjeux.
Collèges et universités
Pour ce qui est des collèges et des universités, le réinvestissement souhaité doit aller bien au-delà de la hausse des coûts de système afin de rétablir les services aux étudiantes et étudiants durement touchés au cours des dernières années. Les réseaux collégial et universitaire doivent pouvoir bénéficier de ressources accrues pour embaucher du personnel, particulièrement des chargées et chargés de cours et des employées et employés de soutien et technique, qui ont été les plus touchés par les compressions.
Santé et services sociaux
Quant au secteur de la santé et des services sociaux, la CSQ est d'avis que la priorité gouvernementale doit être de reconsolider l'offre de services publics. « Cela doit être fait en investissant dans la stabilité de la main-d'œuvre. Ce qui permettrait d'améliorer les services à la population ainsi que les conditions d'exercice du personnel du réseau actuellement très difficiles (précarité, surcharge, heures supplémentaires obligatoires, épuisement professionnel, etc.). Le manque d'effectifs criant dans certains secteurs crée des difficultés organisationnelles sans précédent, qui amplifient les problèmes d'attraction et de rétention lesquels, eux-mêmes, occasionnent de nouveaux problèmes organisationnels. Il faut briser ce cercle vicieux au plus vite », dénonce Louise Chabot.
Enfin, la présidente de la CSQ rappelle que le gouvernement Couillard a actuellement en main une marge de manœuvre pour changer de cap. « Il est grand temps qu'il prenne les bonnes décisions et mise en priorité sur le bien-être de la population. C'est une question de choix et c'est ce que nous attendons du prochain budget », conclut Louise Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
SOURCE Centrale des syndicats du Québec
Marie-Eve Imonti, Attachée de presse, CSQ, Cellulaire : 514 917-9641, Courriel : [email protected], Twitter : @csq_centrale
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