Consultations prébudgétaires - La FCEI fait connaître les demandes des PME
MONTRÉAL, le 10 janv. 2014 /CNW Telbec/ - Les représentants de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) ont rencontré aujourd'hui le ministre des Finances et de l'Économie, M. Nicolas Marceau, pour présenter les priorités des PME en prévision de l'élaboration du budget du Québec 2014-2015.
« Si nous voulons relancer l'économie du Québec, il est primordial que le gouvernement déploie plus d'efforts pour créer un climat favorable au développement des affaires, notamment en matière de fiscalité et de règlementation », a affirmé d'entrée de jeu Martine Hébert, vice-présidente, Québec et porte-parole de la FCEI.
Fiscalité : le Québec dernier de classe
Le taux d'imposition pour les PME du Québec est de 8 %, soit près de trois fois la moyenne des neuf autres provinces. Par ailleurs, le Québec récolte la moitié de tous les revenus de taxes sur la masse salariale, alors que son économie ne compte que pour 20 % du PIB canadien. La FCEI demande donc une amélioration rapide de la compétitivité fiscale du Québec pour que ses entreprises puissent créer plus de richesse pour la collectivité.
Allégement réglementaire : un stimulus économique peu coûteux et très efficace
Il faut poursuivre et intensifier les efforts de simplification et d'élimination de la paperasse. La FCEI estime qu'elle a coûté en 2012 au Québec 6,9 milliards $, ou 2 % du PIB. Le gouvernement a déjà pris des engagements fermes de réduire de 20 % les coûts liés à la règlementation et la FCEI entend continuer de travailler en collaboration avec les ministères et organismes concernés en vue d'atteindre ces objectifs.
Finances publiques : la situation exige plus que le « contrôle » des dépenses
En lien avec les grands thèmes de la consultation, la FCEI a aussi souhaité qu'une attention encore plus soutenue soit accordée aux dépenses du gouvernement. « Considérant la faible marge de manœuvre du Québec, une révision exhaustive et énergique des dépenses doit être entreprise si on souhaite atteindre rapidement l'équilibre budgétaire et le maintenir à moyen et long terme, a ajouté Simon Gaudreault, économiste à la FCEI. Avec près de la moitié des dépenses de l'État vouées aux salaires des fonctionnaires et aux retraites, la priorité doit être accordée à réduire l'écart dont bénéficient les employés du secteur public qui, il faut le rappeler, récoltent une rémunération globale 21 % plus avantageuse que ceux du secteur privé ».
Les retraites : l'Enjeu avec un grand « E » de 2014!
En matière de retraites, la FCEI a rappelé qu'une augmentation obligatoire des cotisations au Régime de rentes du Québec (RRQ) ne recueille ni la faveur des propriétaires de PME ni celle de la grande majorité des travailleurs québécois, qui privilégient d'autres mesures pour encourager l'épargne-retraite. De plus, la bonification des bénéfices du RRQ proposée par certains groupes affecterait de manière importante la croissance de l'économie dès son entrée en vigueur, alors que les contribuables en récolteraient les pleins bénéfices dans seulement 40 ans. « Souvenons-nous que déjà, les cotisations au RRQ augmentent et qu'elles vont possiblement continuer d'augmenter jusqu'en 2019, et ce, juste pour combler le déficit actuariel. Imaginez ce qu'il en coûterait aux salariés et aux employeurs si on devait augmenter les bénéfices! Dans un contexte où la question des déficits des régimes de retraite publics n'est toujours pas réglée, il faudrait d'abord s'attarder à cette menace avant d'ajouter encore des retenues sur les salaires. Il faut cesser de demander à la classe moyenne, déjà surtaxée, de continuer de financer les retraites dorées d'une minorité de la population », a poursuivi Martine Hébert.
Favoriser la relève et les transferts familiaux des entreprises
La FCEI a également demandé à ce que l'exonération cumulative des gains en capital (ECGC) soit ajustée aux nouvelles dispositions en vigueur au fédéral, en plus d'être simplifiée et d'en élargir la portée, notamment pour faciliter les transferts familiaux. « Il n'est pas normal qu'encore aujourd'hui au Québec, il soit plus payant de vendre son entreprise à un étranger plutôt qu'à un membre de sa famille! », a fait remarquer Simon Gaudreault.
Énergie : deux priorités
La facture énergétique est une autre grande préoccupation des membres de la FCEI au Québec, et la réduire serait une bonne façon de contribuer à la relance de notre économie. Les PME souhaitent vivement que l'on corrige l'interfinancement qui fait en sorte qu'elles paient plus cher que les autres catégories de consommateurs pour l'électricité qu'elles utilisent. Elles demandent également d'avoir accès aux programmes dédiés à l'efficacité énergétique.
Marché du travail
La FCEI a aussi présenté une série de propositions pour améliorer le fonctionnement du marché du travail et stimuler la création d'emploi dont certaines en lien avec les taxes sur la masse salariale et la formation dans les PME ainsi que des mesures pour mieux coordonner les emplois saisonniers.
« Les défis qui attendent le Québec sont nombreux. Souhaitons que le gouvernement poursuive ses efforts pour mettre en place des conditions qui permettront à nos PME de continuer de créer de la richesse pour tous les Québécois. De plus, il faut se rendre à l'évidence que nous ne pouvons pas en demander toujours plus à l'État sans que cela ne conduise à une facture encore plus salée pour les contribuables. Il est temps d'apprendre à vivre selon nos moyens si nous voulons nous assurer un futur prospère dans les prochaines décennies », a conclu Martine Hébert.
Pour plus de détails et pour connaître l'ensemble des propositions de la FCEI, consultez sa présentation prébudgétaire 2014-2015 au www.cfib-fcei.ca/cfib-documents/qc1081.pdf.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, attachée de presse, FCEI
Téléphone : 514 861-3234 poste 224 | Cellulaire : 514 817-0228
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