Consultations prébudgétaires : Québec doit permettre aux producteurs agricoles d'aller plus loin
LONGUEUIL, QC, le 7 févr. 2014 /CNW Telbec/ - « L'agriculture est un secteur clé de notre économie. Le gouvernement du Québec a l'opportunité, dans son budget, de permettre aux producteurs d'en faire encore plus », a déclaré le président général de l'Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, dans le cadre des consultations prébudgétaires du ministre québécois des Finances et de l'Économie, Nicolas Marceau.
L'agriculture et la transformation alimentaire contribuent, en effet chaque année, à hauteur de 10,6 G$ au produit intérieur brut québécois, procurent de l'emploi à plus de 124 000 personnes, exportent quelque 6,1 G$ en denrées et génèrent des revenus directs de taxation de l'ordre de 2,5 G$. Près de 70 % de la production agricole québécoise étant transformée chez nous, un investissement de 100 M$ en agriculture génère 1 042 emplois, soit beaucoup plus que dans des secteurs comme la construction (845), l'information et la culture (834) ou l'extraction minière, incluant le pétrole et le gaz (469).
« Le gouvernement du Québec cherche par tous les moyens à stimuler l'économie et créer des emplois. Pour y arriver, il peut, notamment, mettre à profit l'effet de levier de l'agriculture et de la transformation alimentaire, d'autant plus que la demande en produits agricoles à court, moyen et long terme s'avère excellente », a continué M. Groleau, s'appuyant sur les plus récentes perspectives agricoles de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour la prochaine décennie.
L'État québécois doit investir en agriculture en maintenant, notamment, les budgets dévolus au secteur, et en permettant à La Financière agricole du Québec d'ajuster ses programmes en fonction des besoins des producteurs, ce qui n'est pas le cas actuellement. Cette dernière a les budgets requis pour y arriver, mais n'a pas la marge de manœuvre pour agir. Il est d'autant plus important de rectifier cette situation que l'agriculture affiche des signes d'essoufflement au chapitre de l'emploi, des dépenses en immobilisation, de la production dans le secteur des viandes et de la création de richesse.
En effet, malgré un revenu agricole net en croissance en raison, principalement, d'une conjoncture favorable dans le secteur végétal, le PIB agricole stagne, les investissements des agriculteurs sont à leur plus bas niveau depuis 2008 et le nombre d'entreprises dans le secteur des viandes a diminué de façon importante, soit plus de 30 %. Les mesures de resserrement dans les programmes de sécurité du revenu ne sont pas étrangères à ces résultats.
Pour le président général de l'Union, « L'agriculture québécoise a plus que doublé ces 20 dernières années. Elle a le potentiel d'en faire autant au cours des 20 prochaines si les outils appropriés sont accessibles ».
SOURCE : Union des producteurs agricoles
Source :
Éliane Hamel
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Information :
Patrice Juneau
Conseiller aux affaires publiques
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