Consultations prébudgétaires du ministère des Finances - Le gouvernement doit se doter d'un directeur parlementaire du budget et investir dans son expertise, juge le SPGQ
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)09 févr, 2017, 15:56 ET
QUÉBEC, le 9 févr. 2017 /CNW Telbec/ - Dans son mémoire présenté dans le cadre des consultations prébudgétaires du ministère des Finances, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) plaide pour que le gouvernement du Québec se dote d'un directeur parlementaire du budget nommé par l'Assemblée nationale.
« Depuis 4 ans, le SPGQ réclame au gouvernement que ce poste soit créé », indique Richard Perron, président du SPGQ. Le directeur parlementaire du budget serait chargé de fournir aux parlementaires et à la population des analyses indépendantes sur les finances publiques québécoises, comme l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) le recommandait aux provinces dans un rapport sur le Canada publié en 2012.1
« Cela permettrait à tous de disposer de données objectives, et les acteurs politiques pourraient ainsi se servir de ces chiffres de façon plus adéquate. Parfois, ceux-ci utilisent les chiffres comme bon leur semble et leur font dire ce qu'ils veulent bien entendre », affirme M. Perron.
Le SPGQ a également demandé au gouvernement d'investir dans son expertise interne, comme le recommandait la commission Charbonneau. Cet investissement permettrait au gouvernement, donc aux contribuables, d'économiser des milliards de dollars à long terme. « Ces économies résulteraient entre autres d'une meilleure conception des programmes gouvernementaux, d'une gestion plus rigoureuse des projets et d'une diminution importante des coûts associés à la sous-traitance », selon le président du SPGQ.
Il y a également les sommes allouées au Fonds des générations qui sont trop importantes juge le SPGQ. « Nous suggérons au gouvernement de limiter ces sommes à 1,5 % des dépenses de programmes, soit un peu plus d'un milliard de dollars cette année. Cela dégagerait une marge de manœuvre qui pourrait être réinvestie dans la santé, l'éducation, le soutien aux familles, et l'expertise professionnelle du gouvernement », explique Richard Perron.
Le SPGQ estime aussi urgent de lutter efficacement contre les paradis fiscaux afin de rétablir l'équité fiscale entre les différentes catégories de contribuables et de trouver de nouvelles sources de revenus pour l'État et le financement des programmes sociaux. « Nos membres professionnels travaillant à l'Agence du revenu du Québec (ARQ) ne demanderaient pas mieux », souligne Richard Perron.
Enfin, le SPGQ demande au ministre des Finances la tenue d'une commission parlementaire sur la situation financière de la classe moyenne et la problématique de l'endettement des ménages. « Plusieurs rappellent que l'endettement des ménages menace la santé économique du Québec. Le gouvernement pourrait prendre l'initiative de consulter les experts et la société civile pour disposer d'un ensemble de recommandations d'actions à entreprendre pour faire face à cette situation préoccupante », a conclu M. Perron.
Pour avoir une copie du mémoire présenté par le SPGQ veuillez communiquer avec Marc-Antoine Ruest ([email protected])
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Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 400 experts, dont près de 17 130 dans la fonction publique, 4 660 à Revenu Québec et 2 610 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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1 OCDE, « OECD Economic Surveys: Canada 2012 », OECD Publishing, p. 45
SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Marc-Antoine Ruest, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, 581 308-3709, [email protected]
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