Consultations prébudgétaires - Pour que l'accès à la propriété ne soit pas juste un rêve inaccessible pour toute une génération
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Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)12 déc, 2019, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 12 déc. 2019 /CNW Telbec/ - Dans le cadre des consultations prébudgétaires, l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) soutient que l'accès à la propriété demeurera plus que jamais un enjeu majeur en 2020, et c'est en ce sens qu'elle fera parvenir des recommandations communes aux deux gouvernements.
« Au cours des dernières années, l'augmentation incessante du prix des habitations met en péril le rêve de devenir propriétaire de toute une génération de Québécois. Il est temps d'agir et de poser des gestes forts pour leur permettre d'investir dans leur avenir », affirme François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l'APCHQ.
Des mesures concrètes et harmonisées pour favoriser l'accès à la propriété
L'APCHQ demande au gouvernement du Québec de poser un geste significatif en faisant une mise à niveau des remboursements pour habitation neuve. Ceux-ci devraient s'harmoniser avec les remboursements proposés par le gouvernement du Canada, pour ainsi atteindre le palier de 350 000 $ comparativement à 200 000 $ actuellement.
L'APCHQ recommande également d'indexer plus régulièrement les limites de prix aux fins du calcul des remboursements pour habitations neuves. Cela permettrait que ces remboursements respectent mieux les principes qui sont à leur origine, et éviterait que les gouvernements doivent procéder à un rattrapage important, avec le défi budgétaire que cela suppose.
« Il est de plus en plus difficile pour les jeunes d'accéder à la propriété. Les différents resserrements hypothécaires imposés depuis 2008 par le gouvernement fédéral ont touché directement les milléniaux, en parallèle les prix n'ont cessé d'augmenter. Avec seulement 44,2 % des 25 à 34 ans qui sont propriétaires, il serait donc cohérent de les appuyer dans l'un des moments les plus importants de leur vie, soit l'acquisition d'une propriété, et ce, pour ne pas creuser davantage l'écart avec les générations qui les ont précédés », souligne François Bernier.
Ainsi, l'APCHQ réitère sa recommandation relative au Régime d'accession à la propriété (RAP) intergénérationnel qui permettrait aux parents qui le désirent d'aider leur enfant en lui transférant une partie de leur REER, et ce, sans pénalité. Les sommes, sous forme de prêt, devraient être remboursées dans le REER parental selon les conditions en vigueur. Une mesure qui ne coûterait rien au gouvernement!
Enfin, l'APCHQ recommande de mettre en place un crédit d'impôt remboursable visant les premiers acheteurs. Le montant de ce crédit correspondrait au montant des droits de mutation versés sur l'achat de cette première propriété. Cette mesure pourrait s'harmoniser avec les mesures déjà en place dans d'autres grands centres urbains au Canada.
Miser davantage sur les programmes d'aide à la rénovation
L'APCHQ souligne depuis longtemps qu'en plus de contribuer à stimuler la demande pour la rénovation résidentielle et la croissance économique de toutes les régions du Québec tout en améliorant la qualité des habitations, les programmes d'aide à la rénovation peuvent aussi aider à la lutte contre l'économie souterraine et à encourager les ménages à poser des gestes bénéfiques pour l'environnement.
« Les travaux de rénovation apportent des bénéfices aux propriétaires et à l'ensemble de la société. L'isolation des murs et des toits de même que l'étanchéisation réduisent la consommation d'énergie. De plus, l'installation de nouvelles portes et fenêtres avec la cote de rendement EnergyStar©, en remplacement de fenêtres datant de 15 à 20 ans, améliore la performance énergétique et environnementale », indique François Bernier.
Afin de maximiser l'impact des programmes d'aide à la rénovation, l'APCHQ recommande aux gouvernements d'optimiser davantage et de promouvoir les programmes d'aide à la rénovation du parc immobilier privé et locatif déjà existants comme Rénoclimat.
« Pour les plus grands immeubles locatifs, un nouveau crédit d'impôt touchant les travaux améliorant l'efficacité énergétique des plus vieux immeubles aurait un impact majeur sur les coûts de chauffage assumés principalement par les locataires et sur la réduction des gaz à effet de serre », conclut François Bernier.
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SOURCE Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)
et demandes d'entrevue : Émilie Hermitte, Conseillère en communications et en relations publiques, Cell. : 514 237-7096, [email protected]
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