Contrats de lobbyisme à Cacouna - Québec solidaire demande qui tire les ficelles au ministère de l'Environnement
QUÉBEC, le 25 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Selon la Cour supérieure, le certificat d'autorisation pour des forages à Cacouna octroyé à TransCanada par le ministre Heurtel est entaché d'irrégularités. Devant cette décision douteuse, Québec solidaire exige du gouvernement libéral qu'il cesse de se soumettre aux puissants lobbies pétroliers et qu'il agisse uniquement dans l'intérêt de la population du Québec.
« Pourquoi une telle précipitation dans le dossier du pipeline de TransCanada? Que s'est-il passé ces deux derniers mois pour que l'on soit devant un processus aussi accéléré ? Comment un ministère qui avait besoin d'un avis scientifique pour décider de procéder à des forages ou non à Cacouna a pu changer d'idée aussi vite et accorder un certificat d'autorisation à la compagnie ? », demande Amir Khadir, député de Mercier.
Actuellement, TransCanada investit beaucoup d'argent pour influencer la décision du gouvernement. Québécois. Philippe Cannon, ancien chef de cabinet de deux ministres libérales de 2008 à 2012, agit comme lobbyiste en chef pour TransCanada, qui emploie 13 autres lobbyistes auprès des élus en plus des 10 lobbyistes-conseils qui travaillent pour la compagnie à temps plein.
« Quand on connaît le système des "portes tournantes " qui fait partie de l'héritage des 9 ans de collusion du gouvernement Charest avec des compagnies qui ont donné illégalement au parti libéral, on est en droit de se demander : qui décide pour le ministère de l'Environnement? Assistons-nous au même phénomène de portes tournantes que dans le dossier des gaz de schiste, alors que nous nous étions retrouvés avec une multitude d'anciens ministres libéraux dans le camp de l'industrie ? Le gouvernement Couillard est-il guidé par les intérêts réels du Québec ou par un ancien chef de cabinet du Parti libéral qui a un mandat de 24 pages de lobbyisme pour TransCanada ? », questionne Amir Khadir.
Pour Québec solidaire (consulter le rapport ici) il faudra bien, dans un avenir rapproché, mettre fin à ces mécanismes aujourd'hui légaux, mais antidémocratiques et immoraux. Le lobbyisme est à la portée de puissants intérêts privés, ce qui dessert l'intérêt public, et accentue le déséquilibre du pouvoir qu'exercent déjà les grandes fortunes sur la classe politique.
SOURCE : Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont
Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire
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