Contrats énergétiques avec les alumineries - Les Métallos saluent le contrat avec RTA, mais pressent d'agir dans le cas d'ABI
MONTRÉAL, le 25 juill. 2018 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des Métallos salue les dispositions de la nouvelle entente entre le gouvernement du Québec et Rio Tinto qui libèrent Hydro-Québec de l'obligation d'acheter des surplus d'énergie, comme ça avait été le cas en 2012 lors du lockout à l'aluminerie d'Alma. Le Syndicat presse toutefois Québec de corriger le contrat avec l'Aluminerie de Bécancour où un lockout est reconnu comme un cas de « force majeure », ce qui a fait perdre à Hydro-Québec quelque 118 millions depuis le 11 janvier dernier en raison du lockout décrété par Alcoa et Rio Tinto.
En 2012, c'est 148 millions qu'avait coûté le lockout chez Rio Tinto Alcan à Alma. C'est qu'Hydro‑Québec était alors tenue d'acheter les surplus d'électricité dus à la réduction de la production à l'usine d'Alma pendant le lockout, qui avait duré 6 mois.
«Nous n'avons pas accès aux textes de l'entente, mais selon les déclarations de la ministre Anglade, il ne serait plus possible pour Rio Tinto de financer un conflit de travail en obligeant Hydro-Québec à racheter les surplus d'électricité. Nous avions dénoncé cette injustice en 2012 et à plusieurs reprises par la suite. C'est une épée de Damoclès de levée dans le cas de Rio Tinto Alcan au Saguenay-Lac-St-Jean. Maintenant le problème demeure entier chez ABI à Bécancour et Québec ne peut fermer les yeux », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
À l'aluminerie de Bécancour où un conflit fait rage depuis 6 mois, le contrat entre Rio Tinto, Alcoa et le gouvernement prévoit que l'aluminerie n'est pas tenue d'acheter le bloc d'énergie qui lui est réservé en cas de lockout, puisque celui-ci est considéré comme un cas de « force majeure ». En temps normal, ABI devrait payer pour tout le bloc d'énergie qui lui est alloué.
Cela représente à ce jour un manque à gagner de 118 millions dans les coffres d'Hydro-Québec et le compteur tourne toujours, à raison de 600 000 $ par jour. De plus, ABI est dispensée, de payer une pénalité pour sa baisse de production de 41,9 millions, toujours parce que le lockout est reconnu comme une « force majeure ».
« Québec a réglé le problème avec Rio Tinto, mais pendant ce temps, la facture grimpe chez ABI. Les Québécois paient encore la note pour aider une multinationale à financer son lockout. Ce déséquilibre des forces en présence est indécent. Les Québécois n'ont pas à faire les frais d'un lockout décrété unilatéralement par des multinationales. Le gouvernement doit intervenir », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le syndicat le plus important du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
Pour consulter nos communiqués : https://www.metallos.org/actualites-et-medias/actualites/
Pour suivre notre page Facebook : www.facebook.com/SyndicatDesMetallos/
SOURCE Syndicat des Métallos (FTQ)
Clairandrée Cauchy, 514 774-4001, [email protected]
Partager cet article