Contre l'implantation d'une carrière sur son territoire - Toute la région de Mercier se mobilise et interpelle les candidats
VILLE DE MERCIER, QC, le 2 avril 2014 /CNW Telbec/ - Entourée de représentants des secteurs municipaux, agricoles et environnementaux, la mairesse de Mercier, Lise Michaud, revendique avec détermination, auprès des quatre principales formations politiques au Québec, un statut particulier pour sa région afin de pouvoir refuser l'implantation d'une carrière sur le territoire, comme l'y oblige un récent jugement de la Cour supérieure du Québec.
En fait, la demande qu'a adressée aujourd'hui, à quelques jours de l'élection, en rencontre de presse, la mairesse Michaud aux candidats et aux chefs des partis politiques a pris tout son sens il y a à peine deux semaines. Le 18 mars dernier, la Cour supérieure du Québec a obligé la Ville de Mercier, à son corps défendant, d'émettre les autorisations à la compagnie Agrégats Lefebvre inc. appartenant à Roxboro, pour que l'entreprise implante une carrière sur son territoire zoné agricole, pour les dix prochaines années. Cette entreprise exploite une sablière gravière à Mercier depuis 35 ans et dans ce récent jugement, le tribunal reconnait que l'entreprise détient un droit acquis sur ce type d'exploitation.
Or, la municipalité autorise l'exploitation de sablières/gravières et prohibe l'implantation d'une carrière. La raison en est simple. Dans son projet, Agrégats Lefebvre inc. devra pomper l'eau de la nappe phréatique pour dynamiter le roc. La nappe phréatique déjà lourdement contaminée dans l'Esker de Mercier (lagunes de Mercier) pourrait, d'une part, se déplacer et s'étendre si des travaux de dynamitage avaient lieu, et d'autre part, priver d'eau propre à la consommation les producteurs maraîchers situés aux environs du rang Ste-Marguerite. Il va sans dire que les citoyens de cette municipalité entretiennent également d'importantes craintes quant à leur approvisionnement en eau.
« Il faut absolument éviter l'implantation de quelque carrière que ce soit ici. Nous avons reçu un lourd héritage environnemental dans le passé avec les lagunes de Mercier. Nous avons déjà vécu la pire catastrophe écologique de l'histoire du Québec, du Canada et même de l'Amérique du Nord! Ceux et celles qui veulent former le prochain gouvernement doivent se commettre pour éviter d'aggraver la situation et aussi, pour protéger nos réserves souterraines d'eau non contaminée », de déclarer madame Michaud.
Afin de démontrer les nombreux appuis obtenus et sa grande détermination, tout comme sa combativité à ne pas faire revivre à ses concitoyens une potentielle tragédie environnementale, la mairesse Lise Michaud était entourée d'une panoplie d'intervenants issus des milieux municipaux, agricoles et environnementaux. Ainsi, madame Michaud était notamment accompagnée de Nathalie Simon préfète de la MRC de Roussillon, Sylvain Payant, maire de St-Isidore, Francine Daigle, mairesse de St-Urbain, Walter Letham, maire de Léry, Maude Laberge, conseillère de Ste-Martine, Serge St-Laurent, président du Comité de développement économique et agroalimentaire de Mercier, André Plante, directeur général de l'Association des producteurs maraîchers du Québec ainsi que Luc L'Écuyer, directeur général de Héritage St-Bernard et Guy Turcotte, de SOS Fernand Séguin. Mentionnons que les candidats du PLQ, du PQ et de la CAQ, messieurs Pierre Moreau, Laurent Pilon et madame Claudia Cloutier étaient présents, alors que le candidat de QS avait délégué Claude Perron et Suzanne Blouin, attachés politiques et le député fédéral Sylvain Chicoine, Marie-Claudia Dubé, attachée politique.
La Ville entend porter en appel ce jugement. Une requête sera déposée avant le 17 avril prochain. « La population de Mercier a assez payé pour des désastres écologiques! Depuis 45 ans, nous vivons avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Nous demandons depuis de nombreuses années un centre de recherche dans la région afin de nous assurer qu'un tel désastre ne se reproduise pas. Et voilà maintenant qu'une corporation privée veut implanter une carrière et dynamiter des terres situées tout près des lagunes! Ça n'a pas de sens qu'en tant qu'élus et citoyens de Mercier, nous ne puissions pas, à cause de ce jugement, bloquer ce projet! Le Conseil municipal veut agir, car nous sommes convaincus que nous avons le devoir de permettre aux citoyens de Mercier de vivre en paix », s'insurge la mairesse de Mercier, Lise Michaud.
Rappelons que Mercier dispose de la plus grande nappe phréatique au Québec. Le désastre écologique des lagunes s'avère être l'une des plus grandes contaminations de nappe phréatique au Canada. En 1968, l'implantation d'un lieu d'enfouissement d'huiles lourdes sur le site d'une ancienne sablière a contaminé le sous-sol de la Ville de Mercier et des villes avoisinantes, soit Sainte-Martine, Saint-Isidore et Saint-Urbain-Premier. Depuis 1973, la même zone héberge l'installation d'un incinérateur de déchets toxiques, qui n'est pas en opération actuellement et dont le permis vient à échéance à l'automne prochain.
Pour madame Michaud et l'ensemble des intervenants qu'elle a réunis dans ce nouveau regroupement « anti-carrière dans la région », tous les moyens seront déployés pour éviter qu'une carrière ne s'établisse sur le territoire, près des lagunes. « Nous sommes à quelques jours des élections. Nous demandons aux candidats de chaque formation politique dans le comté de Châteauguay et à chaque chef des partis de dire haut et fort qu'ils n'accepteront pas qu'une municipalité comme Mercier se fasse dicter des autorisations permettant à une corporation privée d'exploiter une carrière qui comporterait d'importants risques environnementaux », de déclarer la mairesse de Mercier. « Nous nous attendons d'obtenir des engagements fermes sur la nécessité d'accorder un statut particulier à Mercier, nous accordant ainsi les pouvoirs de refuser un projet de carrière potentiellement dangereux pour l'environnement et pour l'eau potable. Il y va de la protection de l'environnement et de la survie des producteurs maraîchers du rang Ste-Marguerite », de conclure la mairesse Lise Michaud.
SOURCE : Ville de Mercier
Source : Pour la Ville de Mercier, Mychel St-Louis, AGC Communications, Mobile : 514-919-9992, [email protected]
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