Contribution d'une société pharmaceutique canadienne pour faciliter l'accès au vaccin contre la COVID-19 dans le monde entier English
ST. CATHARINES, ON, le 11 mars 2021 /CNW/ - Grâce à la distribution des vaccins transformatifs, le monde est à un tournant dans la lutte contre la COVID-19, mais tous les pays n'en sont pas au même point.
Les dernières semaines ont été encourageantes sur le front de la vaccination pour les Canadiens et dans d'autres pays développés. Plus tôt ce mois-ci, le Canada a annoncé qu'un vaccin contre la COVID-19 fabriqué par Johnson & Johnson (J&J) est le premier vaccin unidose approuvé au Canada. Il s'agit du quatrième vaccin approuvé, alors que la vaccination se poursuit.
En dépit de cet optimisme, il y a encore du chemin à parcourir pour les habitants des pays à faible revenu qui ont désespérément besoin de ces vaccins et qui peuvent être confrontés à des délais excessifs. Comme l'a fait remarquer l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lors d'une récente conférence de presse, les stocks mondiaux de vaccins sont encore largement insuffisants à ce stade.
Biolyse Pharma, un fabricant ontarien de médicaments stériles injectables, espère contribuer à apporter une solution. Biolyse a le potentiel de produire jusqu'à 20 millions de doses par année. Pour ce faire, l'entreprise devra avoir accès à la fiche maîtresse du médicament d'un vaccin déjà approuvé, qui est généralement protégé par un brevet. Le Régime canadien d'accès aux médicaments (RCAM) relatif au transfert de brevet d'urgence peut permettre à l'entreprise d'atteindre son objectif.
Le RCAM est la loi habilitante canadienne qui reflète l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), un protocole entre tous les pays membres de l'Organisation mondiale du commerce. En vertu du RCAM, il existe une disposition d'urgence permettant au gouvernement fédéral de renoncer aux droits d'un brevet, donnant ainsi la possibilité à d'autres fabricants de médicaments génériques d'entreprendre la production accélérée de médicaments préventifs ou curatifs essentiels. Le Canada dispose donc d'un mécanisme permettant aux sociétés pharmaceutiques d'obtenir une licence obligatoire de la part d'un titulaire de brevet.
Dans une mise à jour pour les médias, le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom, a expliqué : « Des mesures urgentes sont nécessaires pour accélérer la production afin de répondre aux besoins des pays admissibles grâce à une approche impliquant des licences de transfert de brevets de la part des grandes sociétés pharmaceutiques productrices de vaccins. »(traduction libre)
Le 5 mars 2021, Biolyse Pharma a officiellement avisé J&J d'une demande de licence pour fabriquer le vaccin Ad26.COV2.S. Biolyse souhaite unir ses efforts à ceux de J&J afin de fabriquer le vaccin au Canada et de le distribuer à l'échelle mondiale. D'autre part, si J&J est réticent, Biolyse peut utiliser le RCAM pour demander au commissaire canadien aux brevets l'autorisation de fabriquer et d'exporter le vaccin dans un pays en développement n'ayant pas la capacité d'en fabriquer suffisamment. Biolyse espère travailler avec J&J aux côtés du gouvernement canadien pour permettre rapidement ce transfert de licence.
Biolyse poursuit le développement de son département de biotechnologie pour permettre la production de vaccins. L'entreprise est en discussion avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada depuis le printemps 2020 pour trouver des moyens d'accélérer son évolution.
« Biolyse a fait une offre à J&J qui ne devrait pas être rejetée », a déclaré James Love, directeur général de Knowledge Ecology International, une organisation non gouvernementale établie aux États-Unis qui s'occupe des questions liées aux effets de la propriété intellectuelle sur la santé publique, le droit du cyberespace, le commerce électronique, et la politique de la concurrence. « Nous sommes au beau milieu d'une pandémie qui touche tout le monde, dans le monde entier. Les gouvernements ont financé la mise au point de vaccins, comme celui que fabrique J&J, mais l'accès à ces vaccins demeure problématique, en particulier dans les pays en développement », a-t-il expliqué. Il a ajouté que « Biolyse a une capacité non exploitée de fabrication de vaccins à un moment où il faudra des années pour vacciner toutes les personnes exposées au risque de contamination. Plus la population mondiale restera vulnérable au virus de la COVID-19, plus il y aura de mutations qui présenteront des risques nouveaux et inconnus. »
SOURCE Biolyse Pharma
Biolyse Pharma Corporation, 59 Welland Vale, St. Catharines, Ontario, L2S 3Y2, 905 687-8008, [email protected]
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