Convention collective des débardeurs de Montréal - Le Syndicat replonge les clients du Port de Montréal dans une grève de 24 heures English
MONTRÉAL, le 24 oct. 2024 /CNW/ - L'Association des employeurs maritimes (AEM) déplore le préavis de grève reçu ce matin de la part du Syndicat des débardeurs du Port de Montréal, section locale 375 du SCFP, consistant en une cessation complète du travail sur le territoire du Port de Montréal, incluant le terminal Contrecœur, pour une période de vingt-quatre (24) heures, du dimanche 27 octobre 2024 à 7 h jusqu'au lundi 28 octobre 2024 à 6 h 59.
Rappelons qu'une grève déclenchée par le Syndicat le 30 septembre dernier a paralysé les opérations des terminaux Viau et Maisonneuve (Termont), représentant 41 % des activités du Port de Montréal, pendant trois jours, entraînant des conséquences qui perdurent.
La grève ayant débuté le 10 octobre 2024 à 7 h, visant la cessation complète du temps supplémentaire sous toutes ses formes, est maintenue et se poursuivra, continuant à causer des dommages.
Ces moyens de pression exercés par le Syndicat ont entraîné des problèmes opérationnels importants qui s'additionnent aux entraves multipliées et affectent sérieusement la stabilité et la fiabilité du Port de Montréal et de la chaîne d'approvisionnement québécoise et canadienne.
Cette incertitude a des répercussions majeures, notamment la perte importante de cargo. Depuis 2022, le cargo manutentionné par les débardeurs de Montréal a diminué de 24 %, surtout au profit des ports de la côte est américaine.
Le 15 octobre dernier, le ministre du Travail et des Aînés, l'Honorable Steven MacKinnon, a fait une proposition à l'AEM et au Syndicat des débardeurs de Montréal, section locale 375 du SCFP.
Celle-ci proposait la nomination d'un médiateur spécial afin que les parties reprennent les négociations, sans aucun moyen de pression de part ou d'autre, sur une période de 90 jours.
L'AEM a sérieusement considéré cette proposition.
L'AEM remercie le ministre MacKinnon de son implication. L'AEM a constaté qu'il comprend l'importance cruciale du Port de Montréal pour la population canadienne et que son succès lui tient à cœur.
Tel que le ministre l'a mentionné, il n'y a malheureusement pas eu d'entente sur la nomination d'un médiateur spécial et celui-ci a retiré son offre.
Après 35 rencontres de médiation sur une période de 15 mois, force est de constater que les deux parties sont encore à la case départ et dans une impasse.
Le Port de Montréal est le plus grand port du Québec et le deuxième en importance au Canada ; sa santé économique, c'est aussi la santé et la sécurité économique nationale.
Le Port de Montréal dessert 110 millions de personnes au Québec, en Ontario et dans le Midwest américain. Ce sont notamment les secteurs manufacturier, automobile, agricole, pharmaceutique et de la construction qui dépendent du Port de Montréal. Ils sont des milliers de travailleurs et de petites et grandes entreprises qui écopent.
En cette situation d'incertitude qui perdure, la conclusion d'une entente dans les plus brefs délais est cruciale pour commencer à travailler sur le rétablissement de la réputation du Port de Montréal, et incidemment le retour du cargo.
Sans une paix industrielle durable, les clients continueront d'aller ailleurs et plusieurs ne reviendront pas, préférant des solutions plus prévisibles et stables.
Nous croyons fermement que les meilleures ententes sont celles conclues entre les parties à la table de négociations.
Nous espérons sincèrement que le Service fédéral de médiation et de conciliation (SFMC) trouvera une voie vers le succès face à l'impasse dans laquelle nous nous retrouvons. Tel que mentionné pas le ministre, nous aurons des discussions avec le SFMC au cours de la prochaine semaine.
L'AEM s'engage à jouer un rôle actif dans le processus et exhorte le Syndicat à faire preuve de la même ouverture.
SOURCE L’Association des employeurs maritimes
Isabelle Pelletier, Vice-présidente, Communications et affaires publiques, Association des employeurs maritimes, Tél. : 514 878-3721 p. 3270, Cell. : 514 238-4178, [email protected]
Partager cet article