MONTRÉAL, le 18 mars 2020 /CNW Telbec/ - Le gouvernement fédéral canadien a annoncé cet avant-midi des mesures totalisant près de 30 milliards $ afin de stimuler l'économie canadienne. Bien que des actions ciblées et rapides soient nécessaires afin notamment d'aider les Canadiens éprouvés par le ralentissement économique à subvenir à leurs besoins, des chercheurs de l'IEDM croient néanmoins que d'autres options devraient être envisagées.
« Certaines mesures semblent mieux adaptées à une réponse rapide, ciblée et temporaire. Parmi celles-ci, on peut penser à un congé de taxes de vente fédérales et provinciales, comme l'envisage en ce moment le Japon », ajoute Luc Vallée, chef de la direction et économiste en chef à l'IEDM.
« Personne ne remet en question l'urgence d'agir pour aider les travailleurs vulnérables et les entreprises qui écopent. Or, l'augmentation constante des dépenses fédérales au cours des dernières années soulève un doute sur la capacité du gouvernement à s'ajuster par la suite. L'idée est de stimuler l'économie de façon rapide, ciblée et qui conserve nos options économiques pour l'avenir », maintient Peter St. Onge.
Trois solutions ciblées
À ce titre, les deux chercheurs de l'IEDM proposent trois politiques publiques concrètes :
- Un congé fiscal sur les charges sociales (Régime de pension du Canada, régimes provinciaux, assurance-emploi, etc.) : ces charges représentent 15 % du salaire d'un employé, qui en paie environ la moitié, et l'employeur le reste. Un congé fiscal remettrait de l'argent dans les poches des travailleurs et, en diminuant le coût de la main-d'œuvre, faciliterait le maintien des emplois par les entreprises pendant que les ventes baissent.
- Une exemption de la taxe foncière pour les petites entreprises : cela permettrait, d'une part, de diminuer les coûts fixes, et d'autre part d'aider à pallier le manque de liquidités, qui pourrait rendre certaines entreprises vulnérables.
- Un congé des taxes de vente fédérale et provinciales : stimuler la consommation serait particulièrement bénéfique pour les commerces de proximité. Et, contrairement aux paiements directs aux contribuables, qui tendent à être convertis en épargne, cette mesure encouragerait à dépenser en produits et en services.
« Chacune de ces mesures cible les travailleurs et les entreprises les plus à risque tout en encourageant la croissance économique, ce qui limitera les déficits futurs. Ce ralentissement économique est différent des précédents, et la réponse se doit d'être différente et sans précédent », de conclure Luc Vallée.
L'IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal, Calgary et Paris. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Daniel Dufort, directeur principal aux relations externes, communications et développement IEDM. Tél. : 514 273-0969 p. 2224, Cell. 438-886-9919, courriel : [email protected]
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