Correction du taux de sorties sans diplôme ni qualification pour la CSMV
LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE EN BAISSE À LA COMMISSION SCOLAIRE MARIE-VICTORIN :
ELLE AFFICHE UN TAUX INFÉRIEUR À LA MOYENNE QUÉBÉCOISE
LONGUEUIL, QC, le 14 oct. /CNW Telbec/ - Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) a adopté la semaine dernière une résolution à l'effet de publier le taux réel de sorties sans diplôme ni qualification de ses élèves. Ainsi, selon les dernières données officielles diffusées par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) le 30 septembre, la CSMV affiche pour l'année scolaire 2007-2008 un taux annuel de sorties sans diplôme ni qualification de 23 %, contrairement au chiffre erroné de 41,6 % annoncé en mars dernier par le MELS.
Les statistiques publiées par le MELS en mars dernier pour l'année scolaire 2007-2008 attribuaient à la CSMV un taux de sorties sans diplôme ni qualification de 41,6 % par rapport à 30 % pour l'année scolaire 2006-2007. Il s'avérait important pour la CSMV de faire alors les vérifications nécessaires afin de comprendre ce qui avait mené à un tel écart (11,6 %) en une seule année. « Après vérifications des données, nous avons constaté que plus ou moins 550 élèves réinscrits à l'éducation des adultes ou en formation professionnelle n'apparaissaient pas dans les banques de données compilées par le Ministère au 30 janvier 2010, ce qui expliquait cet écart si important », indique la présidente de la CSMV, madame Lucie Désilets. Cette lecture incomplète des données découlait de l'implantation d'un nouveau système de traitement de données (Charlemagne).
« La diffusion de données erronées pour nos écoles secondaires en avril dernier, rendues publiques à la suite d'une demande d'accès faite au MELS par le Journal de Montréal, a eu un effet démobilisateur sur l'ensemble de notre personnel », précise madame Désilets. « La rectification des données par le Ministère vient donc, dans notre cas, rétablir les faits. Aussi, il s'avérait important pour tous les commissaires de communiquer cette information à la population que l'on dessert, aux membres de notre personnel, de même qu'à nos élèves », tient à mentionner madame Lucie Désilets. « Ces données sont très positives pour la CSMV. Ils témoignent de la pertinence de nos efforts engagés dans la lutte contre le décrochage scolaire et nous en sommes fiers. Bien que nous ayons un indice de défavorisation parmi les plus élevés au Québec, notre taux de sorties sans diplôme ni qualification est à la baisse et se situe même en deçà de la moyenne québécoise », ajoute-t-elle.
« Pour trouver les solutions efficaces, il faut avoir en main le portrait réel de la situation et la lecture des données au mois d'août en fait partie. Le Conseil des commissaires est d'avis que le Ministère s'est maintenant doté d'indicateurs plus justes qui permettront non seulement de faire de meilleure lecture des résultats, mais surtout de se fixer des objectifs encore plus précis, pour le bénéfice direct de nos élèves. », indique madame Désilets.
DES ACTIONS TANGIBLES, DES RETOMBÉES POSITIVES
Depuis les dernières années, le décrochage scolaire fait partie des priorités de la CSMV. Les moyens mis en place pour encourager la persévérance scolaire au sein de ses établissements sont nombreux. Parmi ceux-ci :
- Un logiciel de dépistage du décrochage scolaire permet la gestion de données obtenues par le moyen d'un test psychométrique passé aux élèves de 1re, 3e et 5e secondaire. Implanté depuis deux ans dans plusieurs écoles secondaires, ce logiciel sert à évaluer, pour chaque élève, son risque de décrochage et la problématique associée. Les résultats obtenus permettent ensuite aux écoles de définir les cibles d'intervention et d'introduire, en fonction de leur réalité, des mesures d'aide et d'accompagnement appropriées pour les élèves à risque.
- Réalisés en partenariat avec la CRÉ de Longueuil et le Forum jeunesse de Longueuil, le service d'accompagnement et le service « La relance » assurent un suivi rigoureux auprès des jeunes. Le premier vise à établir un contact avec l'élève en voie de quitter l'école afin de lui proposer des solutions de rechange qui lui conviennent. Le second permet de communiquer avec l'élève décrocheur, après sa sortie de l'école, afin de discuter avec lui et de trouver des solutions à sa situation.
- Les écoles secondaires offrent également des parcours de formation axée sur l'emploi sanctionnés par le MELS, soit la formation préparatoire au travail (FPT), offerte aux élèves du programme régulier, et la formation à un métier semi-spécialisé (FMS), offerte aux élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation et d'apprentissage (EHDAA).
- Plusieurs autres programmes de prévention donnent aux élèves différentes voies, par exemple, le Florès, le programme de conciliation études travail, etc.
Par ailleurs, au printemps dernier, la CSMV a amorcé un important chantier concernant le décrochage scolaire qui rassemble autour d'une même table des directions d'établissement du primaire et du secondaire, des enseignants de tous les ordres d'enseignement, incluant de la formation professionnelle et l'éducation des adultes, des professionnels œuvrant auprès des décrocheurs, du personnel de soutien de même que tous les membres de la direction générale de la CSMV. Le comité bénéficie également de la présence de M. Roch Chouinard, vice-recteur adjoint aux études supérieures et administrateur exerçant les fonctions de doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université de Montréal. Ce comité a pour mandat d'analyser notre situation et de trouver les solutions sur mesure pour nos jeunes décrocheurs.
« La diminution à 23% de notre taux de sorties sans diplôme ni qualification représente une grande amélioration, mais il est clair qu'il faut poursuivre les efforts. La lutte contre le décrochage scolaire fait partie des cinq buts de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport. C'est aussi un incontournable pour la CSMV. Nous visons la réussite de chaque élève et c'est pour cela que nous travaillons avec ardeur! Aussi, un élève qui choisit une formation professionnelle est pour nous gage de succès si cette avenue lui permet de faire ses études et d'obtenir son diplôme avant 20 ans », conclut madame Désilets.
Renseignements:
Catherine Giroux
Conseillère en communication
450 670-0730, poste 2018
Partager cet article