Couche-Tard - Les syndiqué-es à la rencontre des actionnaires
MONTRÉAL, le 5 oct. 2012 /CNW Telbec/ - Des employé-es syndiqués de Couche-Tard ont profité de l'assemblée annuelle de l'entreprise pour rencontrer les actionnaires de la compagnie. Ces salarié-es ont choisi de se syndiquer parce qu'ils aiment y travailler et qu'ils souhaitent améliorer leur quotidien, le respect de leurs droits profiterait autant aux salarié-es de Couche-Tard qu'à ses actionnaires.
Sur le plancher même de l'assemblée, un salarié du Couche-Tard situé au coin des rues Saint-Denis et Beaubien, à Montréal, fermé par antisyndicalisme, Martin Laforest devait prendre la parole grâce au Fonds Basile-Moreau de la Congrégation de Ste-Croix qui en ont fait leur fondé de pouvoir pour l'occasion. L'entreprise a eu recours à des technicalités pour l'en empêcher. Néanmoins, une conseillère syndicale de la CSN, détentrice d'une action de Couche-Tard, a pu poser la question à sa place. Après avoir rappelé que des négociations pour une première convention collective ont lieu dans trois établissements, que la syndicalisation se poursuit au Québec et que Couche-tard s'accommode des syndicats présents dans sa nouvelle filiale norvégienne, Sylvie Joly a demandé au pdg de Couche-Tard, Alain Bouchard, quelle était sa perception du syndicalisme dans son entreprise.
« C'était important pour nous de sensibiliser les actionnaires au fait que des sommes très importantes sont canalisées vers des avocats ou toutes sortes de manigances pour tenter de contrer notre syndicalisation, explique Martin Laforest. Les actionnaires doivent savoir que c'est parce que nous aimons ce travail et le contact avec notre clientèle que nous souhaitons nous syndiquer. Nous voulons régler des problèmes que nous vivons au quotidien et il nous est apparu clairement que la seule façon d'être entendus, c'est de nous syndiquer. C'est notre droit et nous ne lâcherons pas tant que nous ne serons pas respectés dans cette entreprise. »
Information dans tous les Couche-Tard
À l'extérieur, des salarié-es de Couche-Tard ont distribué de l'information aux actionnaires et leur ont présenté une des façons originales qu'ils ont trouvé afin d'informer tous les salarié-es de Couche-Tard sur leurs droits. En effet, depuis environ un mois, des équipes de militantes et de militants de la CSN visitent tous les Couche-Tard du Québec afin d'informer les travailleuses et les travailleurs sur leurs droits.
« Nous ne dérangeons pas le personnel dans leur travail. Nous ne faisons pas de sollicitation. Nous leur faisons simplement sentir que nous sommes avec eux, explique le vice-président de la Fédération du commerce CSN, David Bergeron-Cyr. Par exemple, nous leur distribuons de courts tracts d'information sur les droits prévus aux normes du travail. Pour défendre ses droits, il faut d'abord les connaître ! Et pour celles et ceux qui cherchent la meilleure façon de défendre leurs droits au travail, nous serons toujours prêts à les accueillir, à la CSN ».
Une centaine de salarié-es de sept dépanneurs Couche-Tard se sont syndiqués à la CSN depuis le début de l'année 2011. L'entreprise tente toutefois par divers moyens de contrer la syndicalisation de ses salarié-es. Elle a notamment fermé deux établissements montréalais pour cause de syndicalisation. Ces fermetures illégales sont actuellement débattues devant la Commission des relations du travail (CRT).
Revendications
Les travailleuses et les travailleurs syndiqués des Couche-Tard réclament le respect de leurs droits, notamment ceux prévus aux normes du travail. Ils recherchent également des améliorations aux conditions de santé de sécurité au travail, des augmentations de salaire allant jusqu'à 12,80 $ l'heure, pour les préposé-es, ainsi que quatre journées de maladie payées, puisqu'ils n'en ont aucune actuellement. Les négociations pour une première convention collective sont en cours dans trois dépanneurs Couche-Tard, soit ceux de Saint-Liboire, de l'arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil et de Pierrefonds. Quant aux dépanneurs de Boisbriand et de Victoriaville, les négociations pourront y débuter dès que les syndicats seront accrédités par la Commission des relations du travail.
Fondée en 1921, la Confédération regroupe aujourd'hui 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d'activité.
Source : Fédération du commerce CSN
SOURCE : FEDERATION DU COMMERCE (FC-CSN)
Jean-Pierre Larche, Communications-CSN 514 605-0757
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