Couper dans la Sécurité de la vieillesse nuit aux citoyens les plus vulnérables, déclare l'AMC English
OTTAWA, le 29 mars 2012 /CNW/ - Hausser à 67 ans l'âge de l'admissibilité aux prestations de Sécurité de la vieillesse nuira à de nombreuses personnes âgées à faible revenu et accroîtra les coûts des soins de santé, a déclaré l'Association médicale canadienne (AMC) en réaction au budget déposé par le gouvernement fédéral pour 2012.
« Couper dans la Sécurité de la vieillesse, c'est cibler les citoyens les plus vulnérables de notre société », a affirmé le Dr John Haggie, président de l'AMC. « Cette mesure signifie que de nombreuses personnes âgées devront choisir entre payer leur chauffage, leur nourriture et leurs médicaments d'ordonnance. Devant un tel choix, c'est aux médicaments qu'ils renonceront. »
Pour de nombreuses personnes âgées, la Sécurité de la vieillesse représente la principale portion du revenu annuel, a ajouté le Dr Haggie.
« Les médicaments sont vitaux pour les patients plus âgés qui sont portés à souffrir de problèmes médicaux complexes. S'ils omettent de prendre leurs médicaments, ils tombent malades et ils ne sont pas les seuls à en subir alors les conséquences, car leur maladie impose aussi une plus forte demande au système de santé. »
Le Dr Haggie a affirmé que cette situation a fait ressortir un élément absent du budget fédéral, soit la création d'une Stratégie pharmaceutique nationale, mesure qui devait résulter du Plan de 2004 pour consolider les soins de santé.
« L'adoption d'une stratégie pharmaceutique pour assurer une couverture uniforme des médicaments et un approvisionnement sûr en produits pharmaceutiques, d'un bout à l'autre du Canada, c'est une mesure qui se fait attendre depuis huit ans », a souligné le Dr Haggie.
Le Dr Haggie a accueilli favorablement les investissements dans des programmes destinés aux populations Autochtones, qui visent particulièrement l'accès à l'eau potable, la prévention de la violence familiale et la santé mentale. Il a aussi reconnu d'autres mesures comme le financement d'un réseau canadien de recherche et d'intervention sur la dépression qui mettra un accent particulier sur l'étude du syndrome de stress post-traumatique, le financement d'un projet de l'Université McMaster qui vise à améliorer les résultats pour les patients grâce à la mise sur pied plus vaste d'équipes médicales, et le financement accordé à Génome Canada.
Toutefois, en réitérant son annonce de décembre dernier au sujet du financement des soins de santé, le gouvernement fédéral a raté sa chance d'imposer des mesures d'imputabilité et de mobiliser les provinces et les territoires pour l'innovation, a-t-il dit.
« C'est une occasion ratée de formuler une vision pour un système de santé pancanadien efficace et moderne », a souligné le Dr Haggie.
En ce qui concerne le plan fédéral de fusion de certaines fonctions de Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada, il a dit : « Nous devrons surveiller la situation pour voir si cette mesure sera effectivement sans effet négatif sur les services à la population canadienne, ainsi que nous en assure le gouvernement. »
L'Association médicale canadienne (AMC) est le porte-parole national des médecins du Canada. Fondée en 1867, l'AMC a pour mission de servir et d'unir les médecins du Canada et de défendre sur la scène nationale, en collaboration avec la population du Canada, les normes les plus élevées de santé et de soins de santé. L'AMC est un organisme professionnel à participation volontaire qui représente plus de 77 000 médecins du Canada et réunit 12 associations médicales provinciales et territoriales et 51 organisations médicales nationales.
Lucie Boileau, gestionnaire, Relations avec les médias
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