Couper dans le gras : près de 300 millions $ pourraient être mieux dépensés dans les universités
MONTRÉAL, le 11 avril 2012 /CNW Telbec/ - Devant le refus du gouvernement Charest de discuter avec les étudiants, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont décidé de prendre le taureau par les cornes et ont décortiqué les budgets des universités pour y trouver de l'argent. Et elles ont trouvé 296,2 millions $, soit 90 M$ de plus que la hausse des frais de scolarité de Jean Charest. « Ce que nous proposons c'est 90 millions $ de plus que le plan de financement du gouvernement. Quand nous affirmons que d'autres alternatives sont à envisager au lieu de hausser les frais de scolarité, c'est de ça que nous parlons. Il faut couper dans le gras avant d'endetter les étudiants et leurs familles », exige Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
À partir des données de l'Association canadienne du personnel administratif universitaire (ACPAU), la FEUQ a analysé dix postes budgétaires qui n'étaient pas reliés à l'enseignement ou à la recherche, missions fondamentales des universités. En gelant ces dix postes budgétaires, pour les 5 prochaines années, il est possible de dégager 289 millions de dollars. L'ajustement des dépenses pour le personnel de gérance des universités ainsi que le salaire des recteurs permettrait finalement d'aller cherche un 6,9 millions $.
La FECQ et la FEUQ remarquent également un taux disproportionné de dépenses dans le secteur du personnel de gérance pour l'Université McGill. Elles demandent au ministère de l'Éducation d'y voir.
« Les universités n'ont pas la légitimité d'exiger une nouvelle hausse des frais de scolarité quand on constate l'ampleur de la mauvaise gestion. Il est plus que temps que l'on serre la vis aux directions universitaires afin de s'assurer que l'argent du public et des étudiants soit bien géré », rajoute Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
En terminant, la FECQ et la FEUQ comptent bien poursuivre leurs moyens de pression afin de faire reculer le gouvernement Charest sur la hausse de 1625 $ des frais de scolarité. Elles continueront de trouver d'autres solutions que l'endettement des familles et des étudiants et ainsi atténuer la pression financière sur la classe moyenne. « Le gel des frais de scolarité est une solution tout à fait réaliste qui ne coutera rien au gouvernement. L'argent est disponible dans les universités, il s'agit de faire les bons choix. Malheureusement pour les étudiants et leurs familles, nous avons affaire à un gouvernement qui est borné et qui refuse de voir la réalité. Il faut que ça change rapidement ! », concluent Mme Desjardins et M. Bureau-Blouin.
La note d'information sera disponible sur le site de campagne des fédérations étudiantes au www.1625canepassepas.ca/argumentaire/ .
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble plus de 200 000 étudiants au Québec. Ensemble, c'est plus de 100 000 étudiants qui sont en grève aujourd'hui.
Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380, courriel : [email protected], twitter : @matleblanc77
Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et communications, FECQ, cell. : (514) 554-0576, bureau : (514) 396-3320, courriel : [email protected], twitter : @charlottewats
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