Coupes à Emploi-Québec - Le gouvernement accélère le démantèlement du réseau des centres locaux d'emploi
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec19 juin, 2015, 16:48 ET
QUÉBEC, le 19 juin 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) est accablé par la suppression de 369 postes au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS).
Le MTESS, déjà durement touché par les coupes budgétaires, est la cible d'un nouvel assaut de la part du gouvernement. Hier matin, les employées et employés du ministère ont appris que 369 postes sont abolis dans l'ensemble du réseau. Seulement sur l'île de Montréal, il y aura 28 personnes de moins pour donner des services d'aide à une population dont les besoins sont croissants. « Ces mesures d'austérité sont aberrantes, pour un gouvernement qui prétend que l'emploi est sa priorité », dénonce la vice-présidente du SFPQ responsable du dossier des services publics, Denise Boileau.
Ces suppressions de postes ont un impact particulièrement dramatique en région, où les emplois de la fonction publique représentent un facteur important de vitalité et de résilience économique, comme le démontre une étude récente de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques ('IRIS). « À l'automne, le gouvernement avait laissé entendre que 500 postes occasionnels seraient mis au ballottage dans un avenir proche. Le ministre croit-il que ces personnes, qui travaillent directement auprès de la population dans les centres locaux d'emploi, se croisent les pouces actuellement? A-t-il seulement pensé aux conséquences sur l'accessibilité et la qualité des services publics de ces coupures massives? », s'insurge Denise Boileau.
Depuis plusieurs années, le SFPQ dénonce une détérioration des services au MTESS en raison de la suppression de personnel et des réorganisations administratives : éloignement des citoyens et citoyennes, déshumanisation des services, fermeture de petits CLE. Le Québec assiste à une accélération du processus de démantèlement du réseau des centres locaux d'emplois (CLE) sur le territoire, avec la fermeture de plusieurs points de services dans les régions, et la centralisation du traitement des dossiers. Pourtant, comme le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale vient tout juste de mettre en évidence dans son rapport, il est de toute première importance de renforcer l'accompagnement des personnes dans leurs démarches de retour sur le marché du travail. Les services publics d'aide à l'emploi sont essentiels pour favoriser l'intégration sociale et professionnelle, mais ils sont aussi des investissements économiquement rentables, particulièrement lorsqu'ils touchent les personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec. Quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Danie Blais, Conseillère en communication au SFPQ, Tél. : 418-623-2424, poste 284, Cell. : 418-564-9964
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