Coupes à l'AIEQ - Le saccage du rayonnement du Québec à l'étranger continue
QUÉBEC, le 14 janv. 2015 /CNW Telbec/ - La députée d'Hochelaga-Maisonneuve et porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations internationales, Carole Poirier, dénonce vivement l'intention du gouvernement libéral de supprimer complètement, le 1er avril prochain, la subvention versée à l'Association internationale des études québécoises (AIEQ), ainsi que d'annuler le prêt du cadre assurant sa direction. Déjà, cette année, l'AIEQ avait été prévenue d'une baisse de 30 000 $ de son financement provenant du ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), ce qui faisait passer la contribution gouvernementale de 230 000 $ à 200 000 $. Or, finalement, l'organisation n'a reçu que 160 000 $ à la mi-décembre. Ces coupes, qui totalisent 70 000 $, menacent grandement la survie de l'AIEQ.
« Cette décision est purement idéologique. Les libéraux se servent de l'austérité budgétaire pour justifier des coupes visant à amoindrir le rayonnement du Québec à l'étranger. Pour Philippe Couillard, le Québec ne doit être qu'une province canadienne comme les autres. Après les épisodes désolants des bibliothèques scolaires, des coupes aux magazines scientifiques et de l'abolition des chaires de recherche sur le Québec, on continue de jouer dans le même mauvais film libéral; maintenant, le scénariste parle de couper les études québécoises. Nous n'avions vraiment pas besoin de ce nouvel exemple du manque de vision du gouvernement en matière de développement et de diffusion du savoir », a déclaré Carole Poirier.
La porte-parole rappelle que les études québécoises ne sont pas partisanes; elles se font dans l'intérêt de tous les Québécois, et tous les gouvernements les ont appuyées depuis leur création en 1997. Un grand nombre de Québécois a d'ailleurs pu bénéficier du travail de l'AIEQ qui, par ses activités, permet à des doctorants, à des chercheurs, à des auteurs et à des scientifiques de représenter le Québec à l'étranger.
« Récemment, mes collègues Patrick Huot du PLQ, Sylvie Roy de la CAQ, Françoise David de QS et moi avons même signé conjointement une lettre envoyée à tous les élus de l'Assemblée nationale pour les sensibiliser à l'importance des études québécoises et les inciter à soutenir l'AIEQ, par le biais du programme de soutien à l'action bénévole. Ainsi, nous souhaitions pallier en partie les coupes et assurer sa survie. Je ne m'explique pas que ce député du Parti libéral ait dit vouloir sauver les études québécoises, alors que son gouvernement décide de couper complètement les vivres à l'AIEQ. C'est de l'hypocrisie! », a ajouté la députée.
Nouvelles coupes à venir au ministère des Relations internationales
Selon Carole Poirier, après avoir menacé de transformer le MRIF en simple secrétariat et de fermer plusieurs représentations du Québec à l'étranger, le gouvernement libéral démontre une nouvelle fois son manque de vision pour l'avenir du Québec en prévoyant de nouvelles coupes au MRIF.
« Les libéraux ont aboli trois représentations du Québec à l'étranger, Taipei, Santiago et Moscou, et ils en ont considérablement diminué trois autres. Le pire dans tout ça, c'est que le montant des coupes imposées aux études québécoises est moindre que ce qu'auront coûté toutes les nominations partisanes de ce gouvernement. Rapatrier des gens pour nommer des amis du Parti libéral ensuite, ça coûte cher. La somme qu'on veut couper à l'AIEQ, comme celle ayant été envisagée pour Les Débrouillards, c'est une économie de bout de chandelle. C'est moins que la prime reçue par le ministre de l'Enseignement supérieur, Yves Bolduc, prime qu'il n'a d'ailleurs toujours pas remboursée totalement. Ce montant est aussi inférieur aux 278 000 $ et aux 173 365 $ dépensés respectivement par les ministres Jean D'Amour et Francine Charbonneau pour le réaménagement de leurs bureaux de circonscription. Le gouvernement doit absolument revenir sur sa décision. Il doit cesser de faire payer le Québec et les Québécois, alors que le Parti libéral et ses amis profitent de ses largesses », a conclu la députée.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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