Coupes à Radio-Canada : 200 millions de dollars - Une décision purement idéologique contraire à l'intérêt du public
MONTRÉAL, le 4 avril 2012 /CNW Telbec/ - La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC-FNC) sont consternés des coupes infligées à Radio-Canada à la suite du dernier budget conservateur. Non seulement ces dernières auront un impact irrévocable sur la programmation, mais elles imposent un changement direct au mandat de la société, sans qu'un débat public sur la question n'ait lieu.
Les coupes imposées auront un impact sur la quantité et sur la qualité des services offerts par Radio-Canada, tant en matière d'information que de divertissement. En réduisant largement les mandats de RDI et d'Espace Musique en région, Radio-Canada laisse tomber ces auditoires qui verront les nouvelles les concernant fondre comme neige au soleil. Les coupes à RadioCanada International (RCI) feront mal également. La quasi-disparition de RCI marquera la fin d'une époque pour Radio-Canada qui verra son rayonnement international diminué.
La CSN, la FNC et le SCRC se questionnent aussi sur l'empressement de la direction de Radio-Canada d'administrer la majorité des coupes dès la première année, alors que rien ne l'obligeait. En tout, 650 postes seront abolis d'un océan à l'autre sur une période de trois ans.
D'autre part, alors que depuis des mois la CSN, la FNC et le SCRC exigent des audiences publiques devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) sur la question des licences de CBC-Radio-Canada, le gouvernement conservateur, tout comme la direction de Radio-Canada, ont choisi d'écarter le public du débat, et de changer par la bande le mandat de la société d'État en réduisant son financement. Pour Alex Levasseur, président du SCRC, le blâme revient non seulement au gouvernement, mais aussi au CRTC « On se questionne sur les véritables raisons qui justifient la décision du CRTC de reporter pour une troisième fois les audiences sur le renouvellement des licences. Ces coupes auront un impact majeur sur le mandat, et il faut qu'un débat public se tienne sur la question, dans les meilleurs délais. L'avenir de Radio-Canada et de son mandat appartient à l'ensemble de la population canadienne et non pas seulement au ministre des Finances et aux dirigeants de la société d'État ».
Finalement, il est important de rappeler qu'en imposant des coupes aussi importantes à Radio-Canada, le gouvernement Harper vient brimer la population d'un outil essentiel au bon fonctionnement démocratique. Pour Louis Roy, président de la CSN « les Canadiennes et les Canadiens méritent mieux que le gouvernement conservateur, qui vient brimer leur liberté de pensée en les privant d'une diversité d'informations essentielle ».
Source : CSN - FNC-CSN - SCRC-FNC
Renseignements :
Noémi Desrochers
CSN - Communications
C : 514 216-1825
B : 514 598-2162
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