Coupes au ministère des Relations internationales - L'art de charcuter le rayonnement du Québec
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)16 sept, 2015, 09:00 ET
QUÉBEC, le 16 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) condamne le charcutage du quart des postes de fonctionnaires du ministère des Relations internationales (MRI) présents dans l'ensemble des délégations générales, délégations, bureaux et antennes autour du globe.
Lors de son discours inaugural à l'Assemblée nationale comme premier ministre, Philippe Couillard avait pourtant promis que son gouvernement continuerait à « développer les relations internationales du Québec en répétant, comme d'autres avant nous, que ce qui est de compétence québécoise ici l'est aussi partout ». « À la lumière de cette apparente contradiction, nous en déduisons donc que les mesures d'austérité appliquées au Québec, économiquement contre-productives, sont également valables à l'étranger, là où le Québec est présent », dénonce le président du SPGQ, M. Richard Perron.
Pendant que le gouvernement tente de faire avaler aux Québécois des coupes importantes au MRI sous le couvert de la rigueur, le pique-nique de dépenses futiles et éhontées se poursuit pourtant au Centre des services partagés du Québec. « Depuis 2011, les coûts de 32 contrats totalisant 158 millions $ ont été mal évalués, faisant en sorte de faire grimper la facture de 25 % pour les contribuables ! La doctrine Gérin-Lajoie pourrait maintenant se décliner ainsi : ce qui est d'incompétence québécoise ici l'est aussi partout ! », se désole Richard Perron.
L'intention réelle du gouvernement semble donc de vouloir décapiter le porte-voix de l'identité internationale du Québec, le tout motivé par une idéologie de rapetissement de l'identité du Québec plutôt qu'inspiré par de saines pratiques de gestion. « En démantelant le MRI, dont le travail a été plus qu'apprécié de la part des ministres des derniers gouvernements, le gouvernement actuel se comporte en chiffonnier qui ne pourra que réaliser des économies de bouts de chandelle, tout en sapant un outil de développement économique et de coordination gouvernementale qui a fait ses preuves », déplore le président du SPGQ.
Les coupes au MRI, de l'avis du SPGQ, sont non seulement à mettre au sinistre bilan d'austérité du gouvernement, mais aussi au retournement très spectaculaire de la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre. « Quand elle était dans l'opposition, Mme St-Pierre s'insurgeait de l'intention du gouvernement de procéder à des coupes de postes et de vendre la résidence du Délégué général à Londres, considérant qu'il s'agissait d'un investissement extraordinaire pour le Québec. Mais, revenue ministre, elle vend maintenant la résidence du délégué de Londres, puis semble incapable de protéger les budgets de son ministère qui se fait tailler en pièce à répétition depuis 2007 », conclut M. Perron.
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Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 24 250 spécialistes, dont environ 17 300 dans la fonction publique, 4 420 à l'Agence du revenu du Québec et 2 540 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Philippe Desjardins, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, 581 995-0762, [email protected]
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