Coupes de services à l'hôpital Louis-H.-Lafontaine - L'établissement prend
les patients en otage
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Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)08 juil, 2010, 11:00 ET
MONTRÉAL, le 8 juill. /CNW Telbec/ - Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l'hôpital Louis-H.-Lafontaine et de Gouin-Rosemont (STTLHL-GR-CSN) demande à l'Agence de la santé et des Services sociaux de l'est de Montréal d'intervenir suite à la décision de la direction de l'hôpital de couper à plus de 50 % son Service des programmes de réadaptation vocationnelle (SPRV), le Centre de soutien à l'intégration sociale (CSIS), le Service de support à la réadaptation et à la qualité de vie (SSRQV) et le foyer de groupe Couture. Ceci représente plus de 200 personnes par année qui n'auront plus accès au service.
Ces quatre services font partie intégrante d'un continuum de services ayant pour but de soutenir les personnes aux prises avec un problème de santé mentale grave (de 2ième ligne) dans un parcours vers un retour au travail ou aux études. Ces services ont été développés pour répondre aux besoins de la région de Montréal. Ils ont été développés en collaboration avec le CHUM, l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, l'Institut Pinel, les CLSC, les cliniques médicales, Emploi Québec la Commission scolaire Pointe-de-l'île ainsi que plusieurs autres organismes publics, communautaires et institutionnels.
Rupture de services
Le syndicat affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dénonce cette situation qu'il considère comme menant à une rupture de services à la population puisqu'aucune autre organisation n'est en mesure de répondre aux besoins des clients qui sont référés à ces services. Selon Pierre Turgeon, président du STTLHL-GR, "la direction a fait le choix de privilégier l'équilibre budgétaire au détriment des services directs à la population !".
"Cette décision va totalement à l'encontre des promesses du ministre Yves Bolduc de ne pas couper dans les services à la population. Est-ce que les établissements ont carte blanche pour couper tant que leurs budgets seront équilibrés ?", demande Jean-Philippe Grad, vice-président de la région de Montréal, Laval et du Grand Nord à la FSSS-CSN.
Pour le syndicat, l'argument selon lequel l'hôpital serait en obligation de couper dans les services si elle n'obtient pas de nouveaux budgets ne tient pas la route. "On coupe quarante-deux postes d'intervenants d'un côté pour aller chercher 3M $ et de l'autre, on a créé 28 postes de cadres depuis un an et demi coûtant 3M $, c'est absurde !", dénonce M. Turgeon. Ce qu'on demande est assez simple, : le rétablissement complet des services et l'arrêt des compressions", conclut-il.
Renseignements: Félix Cauchy-Charest, Service des communications CSN, 514 212-7383; Source: Fédération de la santé et des services sociaux (CSN)
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