Coût des soins buccodentaires au Québec
LORSQU'UNE VISITE CHEZ LE DENTISTE DEVIENT UN LUXE
MONTRÉAL, le 8 mai 2019 /CNW Telbec/ - L'an dernier, une étude de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) révélait qu'au Québec, plus d'un adulte sur quatre se prive de soins dentaires en raison de leurs coûts excessifs. Face à cette situation alarmante, le comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles a fait de l'accès aux soins buccodentaires son principal cheval de bataille pour l'année 2019.
Une plus grande couverture des soins dentaires par la RAMQ
La Clinique communautaire exige une bonification de la couverture publique de ces soins essentiels pour le maintien d'une bonne condition de santé. « Comme de nombreux intervenants dans le domaine de la santé, nous souhaitons que l'ensemble des soins en dentisterie soient intégrés dans les services assurés par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), explique Stéphane Defoy, organisateur communautaire à la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles. Toutefois, devant l'urgence de la situation, il est impératif qu'un premier pas soit fait d'ici la fin de l'année 2019 par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). L'ensemble des soins buccodentaires pour toute personne âgée de moins de 18 ans ainsi que pour les aînés de 65 ans et plus doivent être inclus dans les services couverts par le régime public. Il en va de la santé de nos enfants et de nos aînés! »
Actuellement, la couverture publique des soins dentaires pour les enfants se limite aux moins de 10 ans. De plus, pour cette tranche d'âge, les coûts défrayés par la RAMQ se résument uniquement aux soins curatifs (examen, obturation, etc.) et ne comprennent pas les actes préventifs (nettoyage, pose de scellants, etc.). « Pour les aînés, la situation est encore plus catastrophique, renchérit M. Defoy. Comme pour l'ensemble des adultes au Québec, ils doivent payer de leur poche tous les frais exigés par les cliniques dentaires. Pour le gouvernement Legault, dont la priorité est d'améliorer les conditions de vie des gens de 65 ans et plus, intégrer les soins dentaires dans les services assurés par la couverture publique est un geste concret afin d'optimiser leurs conditions de santé dans l'immédiat. »
Un affichage des prix comme dans les cliniques médicales
Plusieurs citoyens témoignent également d'une difficulté constante à connaître les montants qu'ils doivent débourser lors de visites en cliniques dentaires. Geneviève McCready, membre du comité de lutte en santé, fait remarquer qu'il existe déjà un règlement qui oblige les cliniques médicales à afficher les prix de soins et de services non couverts par l'assurance maladie qu'ils facturent à leurs patients. « Pourquoi, les cliniques dentaires ne sont-elles pas soumises à la même obligation d'affichage de leurs différents tarifs? » se demande-t-elle. Nous exigeons de la part du MSSS qu'il adopte un règlement obligeant les cliniques dentaires à afficher leurs prix de manière compréhensible afin que la population puisse être convenablement informée avant de débourser des sommes souvent astronomiques pour des examens ou des chirurgies.
Un guide accessible à tous
Afin d'aider la population à mieux prendre en charge sa santé buccodentaire et les choix qui y sont liés, la Clinique communautaire profite de cette sortie publique pour dévoiler son Guide simplifié des soins bucco-dentaires courants. Conçu avec la participation des hygiénistes dentaires de l'organisme, ce guide abrégé vise dans un premier temps à mieux comprendre les soins dentaires au Québec. « Le vocabulaire utilisé en dentisterie représente un véritable casse-tête pour le commun des mortels, soutient Houda Feguery, du comité de lutte en santé. Nous souhaitons que notre outil facilite une meilleure compréhension de cet univers complexe. Nous en profitons également pour offrir à la population un aperçu des montants qui peuvent être exigés pour des soins dentaires courants dans le but de faire un choix éclairé. »
Pour la Clinique communautaire, ces revendications représentent une première étape pour l'obtention d'une plus grande couverture publique des soins buccodentaires. Il faut rappeler qu'une santé dentaire déficiente entraîne souvent d'autres problèmes de santé, voire une plus grande perte d'autonomie pour les aînés, et invariablement des coûts supplémentaires dans le réseau de la santé et des services sociaux. Agissons en amont des problèmes et gagnons collectivement l'amélioration de la santé dentaire au Québec.
Dans les mois qui suivront, la Clinique communautaire entend élargir le mouvement de contestation face aux montants disproportionnés qui sont réclamés à la population pour prendre soin de ses dents. Elle considère la lutte pour un accès élargi à des soins dentaires comme une des pierres angulaires pour l'amélioration de la santé globale au Québec.
À propos de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles
La Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles est un organisme de santé géré par les citoyennes et citoyens de Pointe-Saint-Charles. Elle dispense des services préventifs et curatifs, et regroupe les citoyen-ne-s autour des questions de santé afin d'améliorer les conditions de santé à court et à long terme. Le comité de lutte en santé est issu de la Clinique. Il revendique un système de santé public, universel et accessible à toutes et tous.
SOURCE Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles
Stéphane Defoy, organisateur communautaire, Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles,Cellulaire : 438 822-8298, [email protected]; Geneviève Lambert-Pilotte, agente de communication, Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, Téléphone : 514 937-9251, poste 7239
Partager cet article