Couverture publique des échographies : Il faut des balises pour éviter les erreurs du passé
MONTRÉAL, le 1er déc. 2016 /CNW Telbec/ - « La FMSQ souscrit à l'objectif du gouvernement d'améliorer l'accessibilité aux examens d'échographie et d'élargir l'offre de services fournis aux patients du Québec par les médecins radiologistes en ultrasonographie diagnostique. » C'est ce qu'a déclaré, d'entrée de jeu, la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Dre Diane Francœur, dans un point de presse tenu en compagnie du président de l'Association des radiologistes du Québec (ARQ), Dr Vincent Oliva.
Dans cet esprit, Dre Francœur a tenu à rappeler l'engagement de la FMSQ à affecter un montant pouvant atteindre 30 millions de dollars, à même l'enveloppe budgétaire globale des médecins spécialistes, afin de favoriser l'amélioration de l'accès à ces services.
Toutefois, la FMSQ et l'ARQ déplorent l'approche unilatérale du ministre. Ils craignent que son manque d'écoute, l'improvisation et un travail négligé dans ce dossier entraînent une grande incertitude pour le maintien de l'accessibilité à ces services et pour la qualité des soins à la population du Québec. En l'absence de balises claires et de planification adéquate, comme ce fut le cas avec la mise en place du programme de procréation médicalement assistée, l'objectif de ce nouveau service assuré pourrait ne pas se réaliser.
« Nous croyons que la couverture publique de ces examens génèrera des attentes importantes, ne serait-ce que pour la réalisation d'échographies musculo-squelettiques. La demande d'échographies de tous genres explose déjà et elle augmentera de façon exponentielle avec le vieillissement de la population, a expliqué la présidente de la Fédération. Les échographies mammaires et les échographies abdomino-pelviennes doivent être priorisées dans l'offre de service. Ouvrir le service pour tous les types d'examens échographiques exercera une pression indue sur la capacité de donner des services de qualité, médicalement requis, dans les délais prescrits », a-t-elle ajouté.
À l'instar des propositions de l'ARQ, la Fédération estime que le ministre doit d'abord privilégier le recours aux ressources en centres hospitaliers et leur utilisation afin d'effectuer les examens en ultrasonographie qui seront éventuellement couverts par le régime public d'assurance maladie. La question de la pertinence de ces examens doit être au cœur de nos préoccupations et des décisions à prendre. À défaut de quoi, personne n'y gagnera, et les patients ne seront pas mieux servis », a renchéri Dre Francœur.
Le ministre doit discuter avec les experts sur le terrain afin de trouver et de mettre en place une solution réaliste avant que n'entrent en vigueur les dispositions de ce règlement. D'ici là, la FMSQ et l'ARQ demandent au gouvernement de surseoir à la publication et à la mise en application du règlement modifiant le Règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie concernant l'ultrasonographie.
« L'optimisation des ressources en établissements publics, la qualité de l'acte médical et les soins pertinents aux patients doivent primer sur les promesses électorales », a conclu Dre Francœur.
La Fédération des médecins spécialistes du Québec regroupe plus de 10 000 médecins spécialistes détenant une certification dans l'une des 59 spécialités médicales reconnues.
SOURCE Fédération des médecins spécialistes du Québec
Nicole Pelletier, ARP, Directrice des Affaires publiques et des Communications, Ligne média : 514 350-5160
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