Couverture publique des examens en ultrasonographie diagnostique : Pour la FMSQ, la solution d'abord dans les hôpitaux
MONTRÉAL, le 6 juill. 2016 /CNW Telbec/ - La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) souhaite faire part de ses réactions à la suite de l'annonce du ministre de la Santé et des Services sociaux de couvrir dorénavant les examens en ultrasonographie pratiqués dans les cabinets privés.
« Je rappelle que dans la foulée des négociations qui ont découlé de l'adoption de la Loi 20, la Fédération s'était déjà engagée à consacrer jusqu'à un maximum de 30 M$, puisés à même son enveloppe budgétaire globale, afin d'améliorer l'offre de service en ultrasonographie diagnostique. Nous ne sommes pas en désaccord avec le fait de couvrir ce service, mais nous sommes extrêmement déçus de constater que le ministre, encore une fois, n'en fait qu'à sa tête en ne retenant pas la proposition mise de l'avant par l'Association des radiologistes du Québec (ARQ), qui souhaitait que l'on optimise d'abord les ressources disponibles dans les centres hospitaliers », a indiqué la présidente de la FMSQ, Dre Diane Francœur.
Quelques faits
Selon les données de 2013-2014, on estime à 1,3 million le nombre total d'examens d'ultrasonographie pratiqués en centre hospitalier au Québec. On évaluait que 111 500 examens étaient en attente, soit environ 8,6 % du volume total, la durée moyenne d'attente étant d'environ 15 semaines. Il faut cependant préciser que l'accès aux examens est surtout problématique dans quatre régions, soit Laval, Lanaudière, Laurentides et Montérégie, avec un temps d'attente qui peut varier entre 17 semaines (Laval et Laurentides) et 34 semaines (Lanaudière et Montérégie).
La solution proposée
L'ARQ a réalisé une étude exhaustive afin de documenter la problématique. Cette étude a démontré qu'il était possible de réaliser 159 000 examens supplémentaires en ayant recours à des plages horaires étendues en centres hospitaliers, comme on le fait actuellement pour les SCAN et les IRM. De quoi combler largement les examens en attente. La présence d'un radiologiste permettrait de consolider les équipes soignantes tout en améliorant la rapidité des diagnostics dans les urgences à haut volume en soirée. Une solution qui aurait été gagnante-gagnante, tant pour le personnel soignant que pour les patients.
« Nous avons toujours été en mode solution, et ce, dès le jour un. Ce qui n'est pas le cas du ministre. Aucune consultation, aucun échange et fermeture absolue aux propositions. Une seule rencontre s'est tenue en janvier pour aborder le sujet et depuis, rien. Silence radio. Aujourd'hui, le ministre décrète, impose et il choisit de faire son annonce dans une région où il n'y a pas d'attente. Après vérification auprès des centres hospitaliers aujourd'hui, les rendez-vous non-urgents sont donnés en quatre semaines. Avons-nous vraiment besoin d'augmenter l'offre de services dans les cabinets privés? de conclure Dre Francœur.
La Fédération des médecins spécialistes du Québec regroupe plus de 10 000 médecins spécialistes détenant une certification dans l'une des 59 spécialités médicales reconnues.
SOURCE Fédération des médecins spécialistes du Québec
Fédération des médecins spécialistes du Québec, Ligne média : 514 350-5160
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