COVID-19 et zones rouges - Pourquoi autant pénaliser la culture ?
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Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN)30 sept, 2020, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 30 sept. 2020 /CNW Telbec/ - Depuis six mois, le Québec a été placé sur pause et tourne au ralenti. Les Québécoises et Québécois écopent de la situation et doivent s'adapter. « Nous traversons collectivement une crise sanitaire sans précédent et nous en sommes conscients. Cependant, parmi celles et ceux qui souffrent particulièrement, on compte les artistes, créateurs, professionnels et artisans du milieu culturel. Depuis le début de la pandémie, ils ont l'impression que le sort s'acharne sur eux, » soutient Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN).
En mars dernier, le secteur culturel a été parmi les premiers à devoir interrompre ses activités. Tout s'est arrêté brutalement, dont les prestations théâtrales, les tournages de télévision et de cinéma, les représentations dans les salles de spectacles, les expositions dans les musées, etc. Ce secteur a aussi été parmi les derniers à reprendre ses activités, et encore, pas au maximum de sa capacité. Avec cette deuxième vague de COVID-19, il est à nouveau frappé de plein fouet.
Dans l'intervalle, la grande majorité des artistes, créateurs et professionnels que nous représentons n'ont eu d'autre choix que de réclamer la Prestation canadienne d'urgence (PCU), leurs contrats ayant été annulés en cascade. Aujourd'hui, l'échéance de la PCU et la fermeture annoncée des salles de spectacles et des musées ajoutent à la précarité.
« Nous sommes déchirés entre scepticisme et désespoir. L'inquiétude est vive. Pourquoi fermer les institutions culturelles en zone rouge alors que la Santé publique n'a pas divulgué d'indicateurs clairs comme quoi ces lieux de diffusion culturelle sont des centres d'éclosion et de propagation du virus ? », se questionne Luc Fortin, président de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ). L'incompréhension est partagée au sein du milieu culturel. Il ne faudrait pas que cette nouvelle pause se prolonge plus longuement, sans motif et données valables.
Aide directe pour les artistes et les créateurs
Le gouvernement a raison de soutenir financièrement les institutions du milieu culturel, durement touchées par l'arrêt total de leurs activités. Mais il doit s'assurer que l'aide profite également aux créateurs et aux artistes et qu'elle se rende jusqu'à eux.
« La culture, c'est avant tout celles et ceux qui la font. Il n'y a pas de salles de spectacles, pas de théâtre, pas d'arts vivants sans artistes, interprètes, musiciens, créateurs, professionnels et artisans. La précarité qui nous afflige est en train d'assommer la force vive de la culture, c'est-à-dire les artistes et les créateurs », s'inquiète Sophie Prégent, présidente de l'Union des Artistes (UDA).
Les personnes qui œuvrent dans le milieu des arts, de la culture et de l'événementiel sont déjà, pour la plupart, sans filet social. Elles espéraient que le pire soit derrière elles, pensaient pouvoir se relever et aller de l'avant. Lundi soir, c'est un véritable choc qu'elles ont reçu en entendant les mesures du gouvernement.
Ensemble, les artistes, créateurs, professionnels et artisans du milieu culturel sont porteurs de mots, d'émotions… mais aussi de solutions. Nous nous tenons prêts à discuter avec le gouvernement du Québec afin de trouver des réponses à la détresse qui plombe notre secteur.
À propos de la FNCC-CSN
La FNCC-CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture, dont l'Association professionnelle des arts de la scène du Québec (APASQ), les Travailleuses et travailleurs regroupés des arts, de la culture et de l'événementiel (TRACE) ainsi que des dizaines de syndicats dans les musées, salles de spectacles et festivals.
À propos de l'UDA
L'Union des artistes est un syndicat professionnel représentant plus de 13 000 artistes regroupés au sein de quatre champs de pratique artistique : acteurs, chanteurs, animateurs et danseurs. L'UDA représente les artistes professionnels œuvrant en français au Québec et ailleurs au Canada, de même que tous les artistes œuvrant dans une autre langue que le français sauf dans une production faite et exécutée en anglais et destinée principalement à un public de langue anglaise.
À propos de la GMMQ
La GMMQ a pour mission de faire reconnaître la valeur de la musique ainsi que la contribution indispensable des musiciens professionnels à la société en représentant et en défendant leurs intérêts artistiques, sociaux et économiques.
SOURCE Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN)
Martin Robert, 514 377-6985, [email protected]
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