« En ce mois de la sensibilisation au cancer du sein, les radiologistes exhortent les centres de santé du pays à maintenir les mammographies de dépistage durant la pandémie et encouragent les patientes à ne pas renoncer à leur examen mammographique. »
OTTAWA, ON, le 23 oct. 2020 /CNW/ - Le cancer du sein est la deuxième cause principale de décès par cancer chez les Canadiennes. Même si de plus en plus de personnes survivent au cancer du sein, sa détection précoce au moyen d'une mammographie de dépistage est d'une importance vitale. Certes, les risques peuvent être réduits grâce à des habitudes de vie saines, mais le fait est que d'autres facteurs, comme les antécédents familiaux, peuvent influencer l'apparition d'un cancer. C'est une réalité, tout particulièrement dans les cas de cancer du sein chez les Canadiennes.
« Une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie. Au regard de ces données, il est essentiel que les femmes surveillent activement leur santé, » a déclaré la Dre Jean Seely, présidente de la Société canadienne de l'imagerie mammaire, directrice de l'imagerie du sein à l'hôpital d'Ottawa et responsable régionale de l'imagerie du sein du Programme ontarien de dépistage du cancer du sein. L'Association canadienne des radiologistes (CAR) et la Société canadienne de l'imagerie mammaire (SCIM) recommandent aux femmes de 40 ans et plus de passer une mammographie de dépistage chaque année. Ce dépistage annuel joue un rôle important dans la détection précoce de la maladie et l'amélioration du pronostic général de la patiente.
Pendant la première vague de la pandémie, les examens mammographiques annuels ont dû être interrompus. Des milliers d'examens non urgents ont été repoussés par mesure de sécurité, évitant ainsi de propager davantage la COVID-19. « Le monde n'était pas préparé à l'ampleur de cette crise sanitaire mondiale. Six mois plus tard, nous sommes désormais bien plus en mesure de faire face à la situation. L'Agence de la santé publique du Canada a mis en place des protocoles destinés à assurer la sécurité des patients, » a-t-elle continué.
Même avant l'éclosion de la pandémie, le temps d'attente pour les examens d'imagerie médicale au Canada dépassait largement la norme acceptable des 30 jours (Rapport Valeur de la radiologie, partie II, 2019). De nombreuses patientes qui étaient déjà en attente d'examens des seins devront désormais attendre deux fois plus longtemps. « C'est un vrai problème pour les femmes de 40 ans et plus, en particulier celles qui sont à risque. Si le Canada devait réduire le nombre d'examens d'imagerie médicale lors de la deuxième vague, les conséquences seraient désastreuses pour les Canadiennes, » a expliqué la Dre Seely.
Elle raconte le cas d'une patiente diagnostiquée en mars 2020 d'un cancer du sein de stade avancé : « La patiente devait subir une intervention chirurgicale quatre semaines après le diagnostic; cependant, en raison de la crise de COVID-19, celle-ci a été reportée pour une durée indéterminée. La patiente a dû subir une autre biopsie pour voir si elle était admissible à la chimiothérapie en attendant cette intervention vitale. Plus l'attente est longue, plus les chances d'un rétablissement complet s'amenuisent. Reporter un diagnostic de plus de 6 mois entraîne plus de morts liées au cancer du sein. De nombreux patients se trouvent dans des situations similaires dans tout le pays. Nous devons agir maintenant. »
La Dre Seely insiste sur le fait qu'il est très important que les patients se rendent à leur rendez-vous de dépistage. « Le taux de survie pour les cancers du sein localisés dépistés de façon précoce est de 98 %. Les patients peuvent prendre rendez-vous pour une mammographie en consultant leur médecin de famille ou après avoir été invitée à le faire grâce au programme provincial de dépistage. »
La CAR a récemment publié un rapport : La résilience des services de radiologie, aujourd'hui et demain, qui contient une série de recommandations visant à faciliter l'accès aux services d'imagerie médicale. L'objectif est d'œuvrer avec le gouvernement fédéral afin de développer une stratégie pour assurer la durabilité des services de radiologie aujourd'hui et demain, ce qui permettrait d'améliorer les résultats des patients pendant et après la pandémie, et ainsi de sauver des vies.
Lisez le rapport complet sur la résilience des services de radiologie, aujourd'hui et demain disponible sur car.ca.
SOURCE Association canadienne des radiologistes
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