Les radiologistes demandent au gouvernement fédéral de les aider à gérer les longues listes d'attente pour les procédures essentielles.
OTTAWA, ON, le 5 oct. 2020 /CNW/ - La COVID-19 est devenue la crise sanitaire la plus grave de notre époque et continue à affecter profondément l'accès des patients aux soins de santé. Alors que le Canada et les provinces ont pris des mesures strictes pour empêcher la propagation de la COVID-19, les radiologistes s'inquiètent pour les patients qui attendent des procédures d'imagerie essentielles, mais aussi pour la résilience des services de radiologie compte tenu du retard accumulé à cause de la pandémie.
Avant l'épidémie les délais d'attente pour l'imagerie médicale au Canada dépassaient de loin la norme acceptable de 30 jours. De nombreux patients devaient attendre 133 jours pour passer une IRM. Désormais, ils attendent deux fois plus longtemps (Rapport sur la valeur de la radiologie, partie II, 2019). L'Association canadienne des radiologistes (Canadian Association of Radiologists-CAR) a réagi rapidement en créant un groupe de travail chargé d'étudier des solutions pour améliorer dès maintenant les services de radiologie, tout en renforçant les capacités et la résilience du système pour l'avenir de l'imagerie diagnostique au Canada.
« Depuis le début de la pandémie, de nombreuses procédures non essentielles ont été repoussées, haussant le niveau d'inquiétude des patients » explique Dr Soulez, Vice-président de la CAR, radiologue vasculaire et interventionnel au CHUM et professeur de radiologie à l'Université de Montréal. « La situation est critique et il est impératif de mettre de l'avant un plan afin de faire face à l'augmentation des listes d'attente. De nombreux patients souffrent et cette situation représente des milliards de dollars en pertes de productivité. Sans accès à un diagnostic et à un traitement appropriés, la santé des patients continuera de se détériorer » a déclaré le Dr Soulez. Selon les prévisions, en 2022, les temps d'attente pour les procédures d'imagerie entraîneront une perte de PIB de 5 milliards de dollars, en raison des patients qui ne pourront pas aller travailler. (Rapport sur la valeur de la radiologie, partie II, 2019)
En collaboration avec des organisations partenaires, le groupe de travail de la CAR a élaboré un rapport complet intitulé : La résilience de la radiologie, maintenant et pour le futur qui propose une série de recommandations. L'objectif est de fournir des conseils aux radiologistes et aux autorités sanitaires provinciales, et de travailler avec le gouvernement fédéral à la réalisation d'un plan de durabilité de la radiologie de manière réfléchie et concertée. Pour atteindre l'objectif, l'Association dresse trois principales recommandations à l'intention du gouvernement fédéral soit : un investissement de 1,5 milliard de dollars (sur cinq années) dans les équipements d'imagerie médicale, la mise en place d'une solide stratégie de ressources humaines ainsi que l'utilisation accrue des technologies de l'information et de l'intelligence artificielle dans les infrastructures de santé.
« Un leadership fédéral est nécessaire pour permettre à l'ensemble des provinces et des territoires de recevoir le soutien dont ils ont besoin pour soigner correctement leurs patients et préserver leur santé », a déclaré le Dr Soulez. « Nous devons impérativement mettre en place un plan pour permettre aux Canadiens de recevoir les soins dont ils ont besoin en temps utile et leur garantir un accès équitable à l'imagerie médicale », conclut le Dr Soulez.
Le rapport complet : La résilience de la radiologie, maintenant et pour le futur est publié sur car.ca.
SOURCE Association canadienne des radiologistes
Natalie St-Pierre, [email protected], 613-854-0675; Philippe Long, [email protected], 514-912-7207
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