Création de l'Association de défense des courtiers immobiliers du Québec -
Les courtiers immobiliers s'associent à la section Travailleurs autonomes
Québec du Syndicat des Métallos
MONTRÉAL, le 14 sept. /CNW Telbec/ - Les courtiers immobiliers se dotent d'une organisation pour défendre leurs intérêts et s'associent à la section Travailleurs autonomes Québec (TAQ) du Syndicat des Métallos. Des dizaines de courtiers étaient présents aujourd'hui pour le lancement de l'Association de défense des courtiers immobiliers du Québec (ADCIQ), qui vise à améliorer leurs conditions de vie et de pratique.
C'est la refonte de la loi sur le courtage immobilier, en vigueur depuis le 1er mai, qui a mis le feu aux poudres et incité les courtiers à se regrouper. L'organisme qui les représentait auparavant s'est muté en un organisme de réglementation à adhésion obligatoire sur lequel ils n'ont plus de prise (l'Organisation d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec — OACIQ) et dont les frais d'adhésion ont explosé de 112 %. «Personne n'a été en mesure de justifier ces nouveaux frais, qui équivalent à soutirer près de 8 millions supplémentaires par année des poches des courtiers, dont le revenu moyen est de moins de 25 000 $, avant même la déduction de leurs dépenses d'emploi», déplore la présidente de l'ADCIQ, Paula Rodrigues.
L'Association de défense des courtiers immobiliers du Québec dépose d'ailleurs aujourd'hui une demande d'injonction pour contester les nouveaux frais de 850 $ par année exigés par l'OACIQ, qui s'ajoutent pour la plupart des courtiers à des frais de plusieurs milliers de dollars facturés par les agences de courtage ainsi que par les chambres immobilières régionales (pour le service d'inscription des propriétés MLS).
De plus, sous le couvert d'une meilleure protection du public, la nouvelle loi dérèglemente le secteur. Ainsi, un nouveau courtier pourra obtenir son permis en passant simplement un examen écrit, sans même suivre la formation de six mois auparavant obligatoire. «Ça n'a pas de sens. On étrangle financièrement les courtiers, alors qu'ils peinent à faire leurs frais et on fait miroiter aux jeunes sur les bancs d'école des salaires mirobolants sans rapport avec la réalité», dénonce Mme Rodrigues.
Le TAQ dispose de partenariats permettant d'obtenir des tarifs réduits notamment en matière d'assurances ou encore d'essence. Il offre aussi un support juridique spécialisé à ses membres. «Comme syndicat, nous avons développé une expertise pour venir en aide aux travailleurs autonomes et leur offrir des services adaptés à leur réalité. Ce n'est pas parce qu'une personne n'est pas salariée qu'elle n'a pas droit à une voix forte pour la défendre. Nous sommes heureux que les courtiers immobiliers s'associent au TAQ et allons tout faire pour les aider à établir le rapport de force dont ils ont besoin», indique le directeur des Métallos, Daniel Roy.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi…). Travailleurs autonomes Québec (TAQ) est une instance des Métallos qui regroupe déjà quelque 5000 travailleurs autonomes, principalement dans les secteurs du taxi et du camionnage.
Renseignements:
Clairandrée Cauchy 514 774-4001
Responsable des communications
Syndicat des Métallos (FTQ)
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