Création d'une Alliance de l'industrie touristique - Les fonds publics doivent continuer d'être gérés par Tourisme Québec, soutient le SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec10 nov, 2015, 15:30 ET
QUÉBEC, le 10 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a fait part, cet après-midi, de ses inquiétudes devant la commission parlementaire mandatée pour étudier le projet de loi no 67, Loi visant principalement à améliorer l'encadrement de l'hébergement touristique. Ce projet de loi crée un nouveau modèle d'affaires et de gouvernance en tourisme avec la création d'une Alliance de l'industrie touristique du Québec (AITQ). Bien qu'il ne s'oppose pas à la création de cette nouvelle entité, le SFPQ demeure néanmoins préoccupé quant à la reddition de compte de l'AITQ et déplore les impacts sur le personnel de Tourisme Québec si le projet de loi est adopté tel quel.
Encore ue fois, à la suite de l'impartition à un OBNL, une trentaine de postes seront ainsi abolis à Tourisme Québec (MTO) d'ici le printemps 2016. Les employées du MTO représentées par le SFPQ, toutes des femmes, seraient ainsi mises en disponibilité. « Ces employées, qu'elles soient techniciennes en administration, en information ou en informatique, ou encore préposées aux renseignements ou agentes de secrétariat, avaient toutes développé un savoir-faire pour soutenir la mission de promotion touristique du MTO. Afin de ne pas perdre cette expertise, le SFPQ entend demander le transfert de ces employées à l'AITQ, comme le prévoit la convention collective », a indiqué Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Par ailleurs, afin de conserver un mécanisme de reddition de compte, le SFPQ recommande que l'AITQ se voie attribuer un rôle d'instance-conseil. Ainsi, les fonds publics seraient toujours sous la responsabilité gouvernementale et non pas gérés par une entité privée contrôlée par des intérêts corporatifs. Rappelons qu'en 2013, le Vérificateur général du Québec déposait un rapport accablant sur la gestion des fonds publics par les Associations touristiques régionales (ATR). Le VG avait alors découvert et dénoncé les avantages excessifs consentis au PDG de Tourisme Montréal - dont un salaire annuel de quelque 400 000 $ par année. Ce rapport établissait qu'en vue d'une saine gestion des fonds publics, l'attribution de contrats et de subventions par les ATR devait être mieux encadrée. « Les ratés de gestion dans les ATR ne sont pas anecdotiques; ils illustrent l'importance d'un encadrement rigoureux dans l'utilisation des fonds publics. Seul le Ministère est habileté à arbitrer avec neutralité les intérêts divergents du secteur touristique, assurant ainsi la cohésion des interventions de promotion touristique à l'étranger. Il en va de l'intérêt général », ajoute madame Martineau.
Enfin, le SFPQ est d'avis qu'une partie des 10 M$ provenant de l'harmonisation de la taxe sur l'hébergement pourrait être allouée à l'AITQ, mais que l'essentiel de ces revenus supplémentaires devrait être alloué à Tourisme Québec pour lui permettre d'assumer pleinement son leadership en matière de promotion touristique. Rappelons qu'au cours des dernières années, le budget de Tourisme Québec est passé de 61,2 M$ en 2012-2013, à 60,3 M$ en 2013-2014, puis à 56,2 M$ en 2014-2015, soit une baisse de plus de 8 % en deux ans.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec, dont quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cell. : 418 564-4150
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