Crédits budgétaires - Plutôt que s'attaquer à la sous-traitance, le gouvernement maintient la politique de non-remplacement des effectifs
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec06 déc, 2012, 15:07 ET
QUÉBEC, le 6 déc. 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) accueille froidement le dépôt des crédits budgétaires du gouvernement du Québec. Le SFPQ déplore que le Conseil du trésor n'ait pas annoncé formellement l'abolition de la politique du non-remplacement des effectifs qui affecte directement les services aux citoyens. Par ailleurs, la très grande majorité des ministères et organismes verront leurs budgets diminués de 0,9 % en moyenne en 2013-2014, réduisant sournoisement les services à la population.
Ainsi, les moins nantis écoperont particulièrement avec des réductions budgétaires de 121 millions de dollars au ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MESS). « Les mesures d'aide à l'emploi sont directement visées par ces restrictions budgétaires. Le gouvernement entend poursuivre la centralisation et l'utilisation des nouvelles technologies mises en place pour pallier le manque criant de personnel » indique Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Quant à l'Office de la protection du consommateur (OPC), les citoyens ne sont plus accompagnés par du personnel de l'Office pour intenter des procédures au niveau civil. Chaque année, 10 000 formulaires de plaintes sont demandés par des citoyens et seulement 3 000 sont déposés à l'OPC. « En déshumanisant les services par l'annulation de l'accompagnement direct des citoyens, est-on en train d'en limiter l'accès? Ces chiffres peuvent nous le laisser croire », estime madame Martineau. Pour sa part, le ministère des Ressources naturelles devra composer avec une diminution de 115 millions de dollars dans son budget annuel. Le SFPQ s'interroge sur la façon dont le gouvernement pourra assurer le rapatriement des tâches de planification forestière comme prévu dans le nouveau régime forestier.
Selon les indications du président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, des compressions supplémentaires déterminées par les directions des ministères et organismes s'ajouteront à celles déjà annoncées. À la lecture des documents déposés, elles seraient de l'ordre de 200 millions de dollars pour l'ensemble de la fonction publique d'ici 2014. Le SFPQ questionne les choix budgétaires du gouvernement qui réduit considérablement les programmes plutôt que de s'attaquer à la sous-traitance. Rappelons qu'à lui seul, le rapatriement des contrats de services professionnels à l'interne au ministère des Transports, permettrait à l'État d'économiser 276 millions de dollars. « Le recours abusif à la sous-traitance pour pallier la diminution de services coûte plus cher que l'embauche de personnel au sein de la fonction publique et parapublique. Les coûts de la sous-traitance peuvent être de 3 à 4 fois plus élevés », conclut Mme Martineau.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque
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