Crise dans le système de santé - Le ministre Dubé doit rendre des comptes aux Québécois
QUÉBEC, le 15 janv. 2023 /CNW Telbec/ - Le chef du Parti Québécois et député de Camille-Laurin, Paul St-Pierre Plamondon, ainsi que le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, demandent au ministre Christian Dubé de rendre des comptes sur ses récentes décisions et sur ses gestes ayant comme objectif d'améliorer la situation dans le réseau la santé. « Depuis trois ans, le système de la santé craque de tous les bords et vit des crises successives. Après moult promesses, slogans et autres ballons d'essai, le ministre refuse maintenant d'être imputable et dit ne pas vouloir éteindre des feux. À qui appartient-il de le faire, alors? On a un gouvernement qui refuse de s'attaquer aux problèmes structurels du réseau, comme la centralisation et les mauvaises conditions de travail. C'est à lui d'être imputable et de rendre des comptes aux Québécois », a commenté le chef péquiste.
EN BREF
- Le Parti Québécois demande au ministre Dubé une réelle reddition de compte sur l'ensemble de ses actions depuis trois ans devant régler les problèmes du système de santé.
Depuis l'arrivée de la CAQ au pouvoir en 2018, le Parti Québécois rappelle que tous les voyants du réseau de la santé sont au rouge : augmentation de l'attente aux urgences et urgences débordées, augmentation des délais pour les chirurgies, augmentation de l'attente en santé mentale, augmentation de l'apport du privé et des agences de placement, fuite du personnel, absences d'échéanciers et de cibles, fermetures de service, près de 1 000 000 de Québécois sans médecin de famille, etc. « La crise actuelle est le résultat de trois ans de ballons d'essai, de marketing politique et promesses brisées. Offrir des chèques au personnel de la santé comme l'a fait la CAQ lors de sa "mini révolution" en septembre 2021 plutôt que des conditions de travail humaines, ce n'est pas viable ni structurant : c'est de la communication politique. L'exode vers le privé n'a pas été freiné et il manque toujours 5000 infirmières dans le réseau. Le TSO est toujours utilisé comme mode de gestion. Hier encore, des infirmières de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont menaçaient de quitter en bloc. Le ministre Dubé nous dit qu'il n'est ''pas là pour éteindre des feux'', mais pour ''avoir des effets structurants qui vont changer les choses''. D'échec en échec, la situation n'a malheureusement jamais cessé de se détériorer. Où sont les effets structurants et les résultats après tant d'annonces ? », a renchéri Joël Arseneau.
En effet, en plus des voyants au rouge dans le réseau, le Parti Québécois constate que tous les gestes et les stratégies du ministre Dubé n'ont donné aucun résultat depuis trois ans. « Les exemples de ballons d'essai de communication sont nombreux! Il y a moins d'un an, le ministre déposait un plan de 50 mesures; qu'en est-il aujourd'hui? Lors de l'élection de Shirley Dorismond durant la partielle dans Marie-Victorin, François Legault nous promettait de lui donner un rôle de premier plan pour faire en sorte que les gens qui connaissent le terrain soient écoutés, pour finalement ne pas l'utiliser. Avant Noël, en grande pompe et sous la pression populaire face à la crise dans les urgences, la CAQ a sur pied une cellule de crise qui visait principalement les problématiques de la région de Montréal. Or, depuis cette annonce, les solutions évoquées ne semblent pas avoir été mises en place. Le guichet d'accès actuel ne fonctionne que très peu et n'implique aucune prise en charge du patient. De plus, les patients se retrouvent perdus à nouveau dans le système après leur rendez-vous, lorsqu'ils arrivent à en avoir un. Le gouvernement continue également de s'entêter avec le modèle des ''mini-hôpitaux privés'' qui risque de cannibaliser davantage les ressources du réseau public au profit du réseau privé. À travers tout cela, on a quand même trouvé le moyen de nous parler d'une potentielle ''facture symbolique'' qui serait envoyée après avoir reçu des soins! Il est temps de mettre de l'avant de réelles solutions et de délaisser le souci des communications et de l'image qui caractérise ce gouvernement depuis le début », a conclu Joël Arseneau.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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