MONTRÉAL, le 28 janv. 2020 /CNW Telbec/ - Le Conseil canadien du commerce de détail souhaite commenter la décision inopinée de la compagnie française TIRU, propriété du Groupe Dalkia, lui-même propriété de la Société d'État Électricité de France (Groupe EDF) de cesser toutes activités dans ses 4 centres de tri. À titre de principaux bailleurs de fonds du système de collecte sélective, les détaillants québécois se désolent de constater que, à la suite de la fermeture du marché chinois, la fermeture de nouveaux marchés, tels que l'Inde, n'ait pas été anticipée.
Tous s'entendent pour dire que les problèmes de fermeture des marchés chinois et indiens viennent essentiellement de la piètre performance de certains centres de tri quant à la contamination des matières. Le constat devient donc assez simple à faire : les centres de tri les plus touchés (principalement ceux qui ont fermé leurs portes) ne sont pas en mesure de mettre en marché une matière de qualité.
Toutefois, cette situation constitue une opportunité de changement pour le Gouvernement du Québec et pour les municipalités aux prises avec cette annonce de fermeture surprise. En effet, le chaos engendré par la décision subite de TIRU (Groupe EDF) de rompre son contrat avec les municipalités pourrait voir naître une nouvelle façon de faire qui permettrait aux Québécois d'enfin reprendre confiance dans la gestion des matières qu'ils déposent patiemment jour après jour dans leur bac de recyclage.
Avant de trouver des solutions temporaires, le CCCD implore le gouvernement du Québec et les municipalités de revoir et d'uniformiser à la hausse les critères d'attribution des contrats en matière de centre de tri. Dans la perspective de l'approche globale préconisée par le ministre de l'Environnement, ce dossier doit être traité dans le cadre plus global de la révision de la collecte sélective. Il faut impérativement éviter les solutions à la pièce qui ne feront qu'empirer la situation à moyen terme. Dans cet esprit, les prochains opérateurs devront être à la hauteur des standards du Québec.
Le CCCD réclame une telle intervention, et ce, depuis plusieurs années. À de nombreuses reprises et lors de plusieurs consultations auprès du Gouvernement, que ce soit dans les consultations sur la consigne élargie ou encore sur la responsabilité élargie des producteurs, notre organisation a toujours insisté sur l'importance de ne pas intervenir à la pièce. Il est malheureux de constater que les évènements récents nous donnent raison sur l'importance de rendre la gestion des centres de tri plus rigoureuse. Rappelons que cet élément fait partie des recommandations présentées au ministre par le comité qu'il avait mandaté pour la modernisation de la collecte sélective, comité formé de groupes environnementalistes et d'Éco entreprises Québec, représentants des transformateurs, distributeurs et détaillants.
Le commerce de détail est au cœur de la vie communautaire de nos villes et villages. Le Conseil canadien du commerce de détail, la voix la plus crédible en matière de commerce au Canada et au Québec, a fait part de ses réflexions au Ministère de finances. Fort de ses 33 000 magasins au Québec, l'industrie emploie plus de 500 000 Québécois quotidiennement, le CCCD représente autant les grandes chaines que les petits commerçants qui animent les centres-villes et les rues commerçantes du Québec.
À propos du Conseil canadien du commerce de détail
Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) est la voix des détaillants au Canada et au Québec. Il représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des détaillants en ligne. Les membres du CCCD ont une offre diversifiée de produits, allant des articles d'usage courant aux produits d'épicerie et de pharmacie. Ses membres sont responsables de plus de 70 % des ventes au détail réalisées au Canada. Le CCCD est le seul représentant de la distribution alimentaire au Canada et au Québec. Il est un ardent défenseur du commerce de détail au Canada et collabore avec l'ensemble des paliers de gouvernement et d'autres parties prenantes dans le but de favoriser la croissance de l'emploi et les possibilités de carrière dans le commerce de détail, de promouvoir et de soutenir les investissements du secteur du détail dans les communautés canadiennes ainsi que d'améliorer l'offre de produits proposée aux consommateurs et la compétitivité de l'industrie. Le commerce de détail au Québec spécifiquement, c'est près de 33 000 magasins, plus de 500 000 travailleurs et plus de 81 milliards de $ de ventes au détail annuellement.
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Jean-Francois Belleau, Conseil canadien du commerce de détail, Relations publiques, [email protected], 514-316-7659
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