Crise dans les urgences - Le ministre Dubé doit cesser d'improviser, dit le Parti Québécois
QUÉBEC, le 27 oct. 2022 /CNW Telbec/ - Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, dénonce l'immobilisme et l'improvisation actuelle du gouvernement en plein milieu d'une crise dont il ne semble pas prendre la pleine mesure. Le Parti Québécois juge que l'annonce d'une cellule de crise pour Montréal apparait improvisée, insuffisante et surtout incomplète dans sa composition.
- Les urgences du Québec débordent au détriment de la santé et de la sécurité des patients et du personnel alors que la CAQ ne semblent pas réaliser l'ampleur de la crise;
- Le Parti Québécois demande une véritable cellule de crise pour tout le Québec, qui regroupera non seulement des gestionnaires du réseau, mais des experts indépendants, des urgentistes et surtout les syndicats et du personnel de terrain.
- Ceci est nécessaire pour trouver des solutions qui répondent à l'ampleur de la situation partout au Québec.
- À terme, il faut impérativement renforcer la première ligne, effectuer un virage vers les soins à domicile et sevrer le système de santé public des agences privées.
Alors que plusieurs urgences au Québec sont occupées comme jamais et que certaines ont atteint des taux d'occupation jamais vus, le personnel soignant peine à imaginer comment il va traverser la période automnale ainsi que la période des fêtes à venir. Le député Joël Arseneau s'inquiète : « Fermetures d'urgences, taux d'occupation de plus de 150% selon les régions, crise cardiaque traitée trop tard, patients qui attendent plus de 15 heures sans obtenir de services malgré un état de santé précaire : c'est franchement inquiétant, car un niveau aussi élevé d'achalandage, et ce partout au Québec, met à risque la santé et la sécurité des patients! »
Ce qui est d'autant plus inquiétant, c'est que nous avons l'impression que le gouvernement ne réalise pas l'ampleur et la gravité de la situation qui sévit partout au Québec. Tant le premier ministre que le ministre Dubé font référence au « plan santé » de la CAQ déposé en avril dernier pour résoudre la crise actuelle. Or, c'est loin d'être convaincant : « Ce plan ne répond pas à l'urgence immédiate, on parle de mesures à moyen et long terme. La crise actuelle impose une réaction et des mesures rapides et inédites. Comme pour la crise sanitaire, une situation exceptionnelle appelle à l'application de mesures exceptionnelles. Ce qu'il faut envisager, c'est la mise sur pied d'un comité national de crise qui regrouperait, non pas uniquement des gestionnaires de Montréal, mais aussi et surtout experts indépendants, des urgentistes, les syndicats et le personnel sur le terrain, notamment pour trouver des solutions concrètes et applicables immédiatement. Pour l'instant c'est trop peu, insuffisant et surtout très tard », a déclaré le député du Parti Québécois.
Il faut aussi prendre les moyens, dès maintenant, pour mettre fin à l'hémorragie du personnel qui fuit vers le réseau privé avec des mesures fortes de rétention et d'attraction : adopter des ratios soignants/patients sécuritaires, abolir le temps supplémentaire obligatoire en plus de s'affranchir de la dépendance malsaine aux agences de placement privées. En parallèle, il faut impérativement assurer une première ligne efficace pour offrir des options aux Québécois à l'extérieur des urgences, qui peinent à remplir leur mission, notamment avec les CLSC et le soutien à domicile. « Le débordement actuel vécu dans les urgences démontre que le Guichet d'accès à la première ligne (GAP) du ministre Dubé ne fonctionne pas, car si tel était le cas, on ne serait pas rendu là », a-t-il conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Laura Chouinard-Thuly, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 514 880-9594, [email protected]
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