Crise de l'arsenic à Rouyn-Noranda - « Où est le ministre Charette? » - Émilise Lessard-Therrien
ROUYN-NORANDA, QC, le 20 août 2019 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de nouvelles révélations sur la complicité du gouvernement dans la crise de l'arsenic de Rouyn-Noranda, la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, presse le ministre Charette de rendre des comptes aux familles affectées après des mois de silence radio.
« M. Charette doit se rendre à Rouyn-Noranda et expliquer aux gens d'ici pourquoi son ministère autorise l'empoisonnement à l'arsenic de leurs enfants. Depuis l'éclatement du scandale, il n'a pas mis les pieds dans la région, il refuse de répondre à nos questions et il se défile face aux journalistes. Est-ce que le ministre a quelque chose à cacher ou est-ce qu'il va enfin rendre des comptes? » a déclaré Mme Lessard-Therrien.
La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue demande également au ministre responsable de la région, Pierre Dufour, de faire pression auprès de son collègue pour faciliter une visite dans les plus brefs délais.
Transparence zéro au ministère
Depuis 2004, les signaux d'alarme sur les taux astronomiques d'arsenic dans l'air de Rouyn-Noranda sont ignorés par le gouvernement. Des informations obtenues par Radio-Canada révèlent qu'en 2013, le ministère de l'Environnement allait exiger de la Fonderie Horne, responsable des émissions, de se conformer à la norme québécoise dans les 10 dernières années - puis s'est ravisé pour des « motifs économiques ». Aujourd'hui, la fonderie peut légalement émettre jusqu'à 67 fois la limite permise par Québec.
« Plus on en apprend, plus ça sent mauvais. Encore aujourd'hui, le ministre évoque une étude de la fonderie pour affirmer qu'il est impossible d'atteindre la norme québécoise, mais refuse de rendre l'étude publique! » s'est indignée Émilise Lessard-Therrien. « Les informations qui ont été rendues publiques montrent deux choses. D'abord, les enfants vivant près de la Fonderie sont 3.7 fois plus imprégnés à l'arsenic que ceux d'Amos. Ensuite, le ministère tolère cet empoisonnement depuis au moins 2004 contre l'avis de ses propres experts. M. Charette, vous allez devoir vous trouver de meilleures excuses. »
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse des porte-parole de Québec solidaire, (418) 473-2579 ou [email protected]
Partager cet article