Crise des pesticides - Le gouvernement libéral baisse lamentablement les bras
QUÉBEC, le 23 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Le porte-parole du Parti Québécois en matière d'agriculture, d'alimentation, de PME, d'entrepreneuriat et d'innovation et député de Berthier, André Villeneuve, ainsi que le porte-parole en matière de développement durable, d'environnement et de lutte contre les changements climatiques et député de Terrebonne, Mathieu Traversy, déplorent l'aveu d'impuissance du gouvernement dans le dossier des pesticides présents dans les cours d'eau du Québec. En effet, hier, lorsqu'on lui a demandé de réagir aux révélations selon lesquelles la présence de produits toxiques dans notre environnement aurait atteint un niveau préoccupant, le ministre libéral de l'Agriculture, Pierre Paradis, a déclaré que « Monsanto et les autres de ce genre » étaient encore « plus puissants que le gouvernement du Québec ».
Le ministre doit faire quelque chose et, surtout, refuser de s'incliner devant les multinationales. « Les propos de Pierre Paradis sont inacceptables. C'est un aveu d'impuissance avec lequel nous sommes entièrement en désaccord. Le gouvernement a les moyens d'agir. Il ne peut pas laisser les agriculteurs se débrouiller avec le problème », a déclaré André Villeneuve.
Il faut d'urgence réduire de façon significative l'utilisation des pesticides au Québec, promouvoir des solutions de rechange naturelles pour la gestion des insectes nuisibles et encourager l'agriculture biologique. « Le rapport du ministère de l'Environnement mentionne que les pesticides contaminent les cours d'eau des régions agricoles du Québec dans presque 100 % des cas. Le problème, c'est que pour certains produits, Québec n'a pas encore déterminé les seuils acceptables dans l'eau, leur utilisation étant encore trop récente. Que va faire le ministre de l'Environnement pour s'attaquer à la gestion déficiente des pesticides au Québec? », a ajouté Mathieu Traversy.
« Encore une fois, le gouvernement a eu besoin d'un reportage pour s'intéresser à un problème auquel les experts tentent de le sensibiliser depuis plusieurs mois. Il est au courant de la situation, mais n'a rien fait pour la régler. Pourtant, les moyens existent, comme le prouvent les expériences européenne et ontarienne. Le ministre a le pouvoir de réglementer et, ainsi, de permettre au Québec de rattraper son retard en la matière », ont conclu les députés.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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