Crise du logement - Québec solidaire propose un plan pour les aînés à Sherbrooke
SHERBROOKE, QC, le 25 févr. 2022 /CNW Telbec/ - Inquiets des impacts de la crise du logement sur les aînés, la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, et le porte-parole de Québec solidaire en matière de Logement, Andrés Fontecilla, ont présenté ce matin un plan pour protéger les aînés des hausses de loyer abusives et des évictions, à l'heure où la crise du logement s'aggrave à Sherbrooke et ailleurs au Québec.
« La crise du logement touche tout le monde, mais elle affecte particulièrement les aînés, qui n'ont pas d'autres choix que de couper dans les dépenses quand le loyer augmente. J'entends des témoignages d'aînés qui doivent couper dans l'épicerie, dans leurs soins dentaires, leurs lunettes et même leurs médicaments pour économiser. Ça m'inquiète au plus haut point de savoir que des aînés mettent leur santé en danger pour se rendre à la fin du mois. Malheureusement, ça va arriver encore plus souvent dans les prochains mois si on ne fait rien », s'inquiète Christine Labrie.
Réunis lors d'une conférence de presse ce matin à Sherbrooke en compagnie de l'organisme Rayon de soleil et de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR), les députés solidaires ont présenté un plan pour mieux protéger les aînés face à la crise du logement :
- Bonifier la loi Françoise David
Assouplir les critères de la Loi modifiant le Code civil afin de protéger les droits des locataires aînés, présentée par l'ex-députée solidaire Françoise David en 2015 et adoptée en 2016, afin de protéger davantage d'aînés des évictions et des reprises de logement :
- Baisser l'âge d'admissibilité de 70 ans à 65 ans ;
- Baisser de 10 ans à 5 ans le nombre d'années que le ou la locataire doit avoir passé dans son logement pour être protégé par la loi ;
- Réviser le plafond de revenu qui permet la protection de la loi afin qu'il reflète mieux la hausse du coût de la vie depuis six ans.
- Abolir la section F du bail
Andrés Fontecilla a déposé un projet de loi jeudi afin d'abolir la section F du bail, qui permet aux propriétaires d'immeubles construits il y a moins de cinq ans d'augmenter sans plafond les loyers de leurs locataires. La brèche permet actuellement des hausses de loyers abusives dans les nouvelles résidences privées pour aînés (RPA).
- Encadrer les hausses de loyer dans les RPA
Québec solidaire propose de donner le pouvoir aux CISSS et aux CIUSSS de refuser les hausses de loyer dans les RPA.
- Limiter la conversion de RPA en logements locatifs
Plusieurs RPA ferment leurs portes ou sont converties en logements locatifs. La certification des RPA devrait inclure une période de transition pour éviter de jeter les résidents aînés à la rue.
« La CAQ est restée les bras croisés pendant trois ans et la crise du logement n'a fait que s'aggraver, au détriment de la qualité de vie des gens. Maintenant, il reste à peine quatre mois au gouvernement pour agir avant la fin de son mandat. Aujourd'hui, on lance un cri du cœur à la ministre Laforest: les aînés ne sont plus capables d'en prendre. Quand le système ne fait plus sa job de protéger les gens, il faut changer le système », conclut Andrés Fontecilla.
La crise du logement à Sherbrooke en chiffres
- Depuis un an, le coût des loyers a augmenté de 4,7% à Sherbrooke, une hausse près de six fois plus élevée que l'indice suggéré par le TAL l'an dernier (0,8%)
- Au cours de la même période, le taux d'inoccupation a chuté sous la barre dramatique du 1%
- 25% des locataires à Sherbrooke sont âgés de 65 ans et plus.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Sandrine Bourque, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (514) 560-0361 ou [email protected]
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