Crise du réseau de la santé en Abitibi-Témiscamingue - « Il faut rouvrir les urgences! » - Émilise Lessard-Therrien
DUHAMEL-OUEST, QC, le 17 sept. 2021 /CNW Telbec/ - Alors que l'Abitibi-Témiscamingue fait face à une crise sans précédent en santé et à son troisième plan de contingence clinique en un an seulement, la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, presse le gouvernement caquiste de mettre en place des mesures d'urgence pour redresser le réseau de la santé.
« La situation est devenue catastrophique. Le gouvernement de la CAQ est lamentablement en train d'échouer à sa mission d'offrir des soins de santé à proximité de la population. Ici, la réalité est particulière et il faut en tenir compte. Personne ne choisit l'heure à laquelle il frappe un orignal sur la 113 entre Val-d'Or et Senneterre. Aujourd'hui, on apprend qu'on n'est plus prêt à faire face à ces urgences et j'ai bien peur que si ça continue de s'aggraver, on finisse par échapper des cas qui auraient pu être sauvés, ou que l'on empire l'état de patients en situation critique. C'est tellement inquiétant », affirme la députée solidaire.
Le plan de contingence présenté ce matin par le CISSS-AT inquiète Émilise Lessard-Therrien, qui déplore la réticence du gouvernement à reconnaître un statut particulier pour sa région.
« Le manque d'effectifs est grave et il n'est pas normal, dans une société évoluée comme la nôtre de remettre le fardeau du maintien d'un service de proximité de tout un territoire sur les seules épaules d'une infirmière retraitée, quand nos points de services ne sont pas carrément fermés comme dans la Ville-MRC de Rouyn-Noranda. Notre région a impérativement besoin d'un plan d'urgence. Je vais continuer de revendiquer un statut particulier pour l'Abitibi-Témiscamingue. Nos conditions doivent se distinguer si on veut continuer de convaincre le personnel de franchir le parc de la Vérendrye pour venir s'installer chez nous.»
Rappelons que Québec solidaire a déjà proposé, souvent en appui avec des acteurs locaux plusieurs solutions pour faire face à la crise en région:
- Offrir des incitatifs à la rétention de la main-d'oeuvre
- Mettre en place des mesures d'attraction régionales et de l'aide à l'installation afin d'attirer des professionnel.le.s en soins en région, de manière permanente
- Mettre en place des mesures de développement de compétence et de cheminement de carrières afin développer le bassin de main-d'oeuvre présent en Abitibi-Témiscamingue
- Ouvrir des places en CPE pour que nos professionnel.le.s puissent retourner sur le marché du travail.
- Élargir le champ de pratique des sages-femmes pour qu'elle puisse contribuer à la prestation de services dans les régions.
Il faut un plan concerté
En terminant, la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue invite le ministre de la Santé à honorer son engagement de tenir une rencontre mensuelle avec les élus de la région pour faire le point sur la situation en A-T. Elle invite vivement le ministre à fixer une date pour le rendez-vous de septembre.
«On ne veut surtout pas que le ministre travaille un plan derrière les portes closes de son ministère. Il est impératif qu'il collabore avec ceux qui connaissent le mieux les réalités du terrain afin d'éviter de nous arriver avec des propositions désincarnées qui ne répondent pas à nos besoins», conclut la députée.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Mélanie Guillemette, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (819) 668-2734 ou [email protected]
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