Crise forestière sur la Côte-Nord - Les chambres de commerce pressent le gouvernement et le consortium des industriels à enclencher un dialogue
BAIE-COMEAU, QC, le 18 juin 2015 /CNW Telbec/ - Les chambres de commerce de la Côte-Nord (Manicouagan, Sept-Îles, Port-Cartier et Forestville), appuyées par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), s'unissent aujourd'hui afin de dénoncer la situation qui afflige les travailleurs de la forêt. L'arrêt des opérations de récolte aurait un impact important sur la filière forestière nord-côtière en plus de menacer la survie de plusieurs entrepreneurs forestiers de la région. Ces PME sont vitales pour le développement de la filière forestière.
État de situation
Les industriels de la Côte-Nord et le Gouvernement du Québec discutent depuis plusieurs années des coûts de récolte plus importants que nous avons sur la Côte-Nord. De plus, depuis 2006, la tordeuse des bourgeons de l'épinette vient aggraver la situation. C'est dans ce contexte que la Chambre de commerce de Manicouagan a demandé en 2014 que le prix du bois tienne compte de ces particularités. Par ailleurs, si le bois n'est pas récolté, il va mourir sur pied et personne ne pourra créer des emplois et faire tourner notre économie. Ces faits n'ont malheureusement pas mené à une entente. Les chambres de commerce croient qu'il est impératif que le gouvernement et le consortium des industriels forestiers (Produits forestiers Résolu, Arbec et Boisaco) enclenchent un réel dialogue et arrivent finalement à une entente.
Dans la région, l'industrie forestière représente 1 700 emplois directs et 2 720 emplois indirects et apporte des retombées économiques de près de 300 millions de dollars. « La situation est criante. Nous n'avons pas les moyens de perdre ces emplois, toute la Côte-Nord en souffrira », signale la présidente de la Chambre de commerce de Manicouagan, Madame Nancy Leblanc. Elle poursuit en disant : « Il faut comprendre que cet arrêt forcé n'est que le début de l'engrenage. Des entrepreneurs forestiers ont déjà investi plusieurs milliers de dollars pour mettre à niveau leurs machineries. Ils sont prêts à opérer. Cette annonce déstabilise toute une économie. Si aucune entente n'est signée d'ici vendredi entre le gouvernement et le consortium des industriels, les impacts pourraient être catastrophiques pour la Côte-Nord. Ce dossier nécessite l'intervention directe du Premier Ministre. J'ose croire que l'appel sera entendu », ajoute-t-elle.
« Cette crise démontre que les problèmes reliés à la pérennité du secteur forestier et les impacts sur l'économie régionale perdurent et nécessitent des actions immédiates. Même si cela peut s'incarner différemment, la situation vécue sur la Côte-Nord est une illustration d'enjeux qui s'étendent aussi à d'autres régions du Québec», conclut Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.
SOURCE Fédération des chambres de commerce du Québec
Janie Albert, Directrice générale, Chambre de commerce de Manicouagan, 418 296-2010, [email protected]; Carol Girard, Président, Chambre de commerce CFPL, 418 587-3998; Émilie Paquet, Directrice, Chambre de commerce de Sept-Îles, 418 968-3488; Michel Gignac, Vice-président, Chambre de commerce de Port-Cartier, 418 766-3110; Marilyne Marcoux, Conseillère, communications, FCCQ, 514 647-4745
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