Croissance démographique record dans la moitié des régions du Québec, en particulier à Montréal
QUÉBEC, le 22 mai 2024 /CNW/ - Presque toutes les régions administratives du Québec ont vu leur population s'accroître entre le 1er juillet 2022 et le 1er juillet 2023, et la moitié d'entre elles ont connu leur plus forte croissance depuis que les données sont disponibles à cette échelle, soit depuis 1986-1987. C'est notamment le cas de Montréal, qui affiche de loin la plus forte croissance de toutes les régions. La population de Montréal a augmenté de 89 600 personnes au cours de la dernière année, soit une croissance de 4,3 %, comparativement à 2,3 % dans l'ensemble du Québec. Jamais une région n'avait enregistré un taux d'accroissement annuel aussi élevé auparavant. À elle seule, la croissance de Montréal compte pour 44 % de la croissance totale observée au Québec durant l'année.
La région de la Capitale-Nationale suit au deuxième rang pour ce qui est de la vigueur de sa croissance démographique en 2022-2023 (2,6%). Elle n'était jusque-là jamais montée aussi haut dans le classement.
Les taux d'accroissement ont aussi atteint des sommets dans les régions de l'Estrie, du Centre-du-Québec, de Chaudière-Appalaches, de la Mauricie, de la Montérégie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Bas-Saint-Laurent. La croissance a aussi été importante dans Lanaudière, à Laval, en Outaouais et dans les Laurentides, sans toutefois représenter un record.
En comparaison, la croissance de la population a été plus modérée dans les régions du Nord-du-Québec, de l'Abitibi-Témiscamingue et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. La Côte-Nord est quant à elle la seule région où la population n'a pas augmenté entre 2022 et 2023. La population de cette région est toutefois restée stable, alors qu'elle avait souvent décliné au cours des années précédentes.
Une croissance soutenue par les migrations internationales, et particulièrement l'immigration temporaire
Les migrations internationales ont été le moteur de la croissance démographique au Québec en 2022-2023. Toutes les régions ont connu des gains records à ce chapitre au cours de la dernière année. Cette situation découle d'une hausse sans précédent du nombre de résidents non permanents (principalement des travailleurs étrangers temporaires, des demandeurs d'asile et des étudiants internationaux).
Une majorité de régions ont aussi connu une hausse du nombre d'immigrants admis à titre de résidents permanents, mais cette augmentation a été de bien moindre ampleur que celle enregistrée du côté des résidents non permanents.
Les migrations interprovinciales jouent quant à elles un rôle assez mineur dans le bilan démographique des régions, à l'exception de l'Outaouais, où elles sont une source de gains non négligeables depuis quelques années.
Les déménagements d'une région à une autre à l'intérieur du Québec continuent d'être défavorables à Montréal, qui a de nouveau perdu un bon nombre de résidents au profit des autres régions. Ces pertes sont toutefois largement compensées par les gains migratoires internationaux, d'où la forte croissance de sa population.
Les décès surpassent les naissances dans 10 des 17 régions
La plupart des régions ont connu une diminution de l'accroissement naturel de leur population en 2023 (différence entre les naissances et les décès), essentiellement en raison d'une baisse des naissances, puisque les décès n'ont généralement pas augmenté.
Dans 10 des 17 régions, les décès ont été plus nombreux que les naissances. C'est le cas depuis plusieurs années dans les régions où la population est la plus âgée, comme la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent et la Mauricie, tandis que ce phénomène est tout récent dans d'autres, comme la Capitale-Nationale, l'Abitibi-Témiscamingue et le Centre-du-Québec.
Soulignons que même si les naissances demeurent plus nombreuses que les décès dans quelques régions, l'accroissement naturel y est souvent de faible ampleur et joue un rôle réduit dans l'accroissement de la population. Dans l'ensemble du Québec, l'accroissement naturel a été pratiquement nul dans la dernière année.
Des taux de fécondité à des niveaux historiquement bas
La fécondité a atteint un des plus bas niveaux de son histoire au Québec en 2023, soit 1,38 enfant par femme, tout juste au-dessus du creux de 1,36 enregistré en 1987. De même, la fécondité a diminué dans toutes les régions et se situe, dans plusieurs cas, parmi les plus faibles jamais observées.
C'est notamment le cas de Montréal, où l'indice de fécondité, qui est le plus faible de toutes les régions depuis plusieurs années, est descendu à 1,16 enfant par femme. À l'opposé, le Nord-du-Québec maintient une fécondité beaucoup plus élevée que les autres régions en dépit de la baisse de la dernière année, soit de 2,17 enfants par femme.
Exception faite du Nord-du-Québec, ce sont les régions du Centre-du-Québec et de Chaudière-Appalaches qui présentent la fécondité la plus élevée, suivies de près par l'Abitibi-Témiscamingue, Lanaudière et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Dans ces régions, la fécondité se situe entre 1,6 et 1,7 enfant par femme.
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SOURCE Institut de la statistique du Québec
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