Dans le contexte de volatilité du marché, les Canadiens détiennent la somme record de 75 milliards de dollars en liquidités, selon la Banque CIBC English
Rester sur la touche peut coûter cher si on y reste trop longtemps
TORONTO, le 26 janv. 2016 /CNW/ - Les Canadiens détiennent la somme record de 75 milliards de dollars en liquidités et continuent de mettre de l'argent de côté à un rythme inégalé en plus de quatre ans, révèle un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.
D'après le rapport, les Canadiens inquiets de la volatilité des marchés s'étaient constitué une réserve de liquidités s'élevant à 75 milliards de dollars en date de décembre 2015, un surplus de fonds qui seraient normalement investi sur les marchés et qui pourrait leur coûter des millions de dollars en rendements boursiers perdus.
« Jamais auparavant n'a-t-on été témoin d'une création de réserve en espèces de cette taille », affirme Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC et coauteur du rapport Cashing In On Fear avec l'économiste principal Royce Mendes. « À plus grande échelle, l'économie canadienne est pénalisée, parce que les capitaux ne sont pas distribués d'une manière efficace. »
Depuis la crise financière mondiale de 2008, les réserves de liquidités des Canadiens ont augmenté considérablement et, à leur niveau actuel de 75 milliards de dollars, elles représentent près de 10 pour cent de la valeur totale de l'ensemble des actifs liquides personnels au Canada.
Au cours de la dernière année seulement, on estime que les positions en liquidités ont grimpé de plus de 11 pour cent, ce qui représente la croissance la plus rapide depuis le début de 2012.
Le pessimisme exagéré des investisseurs étrangers à l'égard du Canada combiné à la volatilité récente des marchés boursiers dans le monde sont autant de facteurs qui rendent les conditions de placement difficiles, indique le rapport.
« Comme ils l'ont fait par le passé, les investisseurs canadiens utilisent la volatilité actuelle des marchés comme prétexte pour laisser les liquidités s'accumuler dans leurs comptes de chèques et leurs comptes d'épargne », poursuit M. Tal.
Le rapport révèle que tous les Canadiens, autant les jeunes que les plus âgés, ont augmenté la pondération des liquidités au sein de leur portefeuille. Étonnamment, ceux âgés de moins de 35 ans, qui comptent le plus grand nombre d'années avant la retraite, détiennent deux fois plus de liquidités que ceux âgés de 65 ans, c'est-à-dire environ 33 pour cent contre 15 pour cent.
« Bien qu'une position en liquidités puisse aider à se protéger contre les pics de volatilité à court terme, elle constitue sans contredit un frein à long terme pour les rendements d'un portefeuille », affirme M. Tal.
Lors de la correction d'octobre 1987 qui a duré deux mois, les investisseurs ont étoffé leur position en liquidités pendant 18 mois après le repli, période pendant laquelle le marché boursier a rebondi de plus de 20 pour cent. Après la ruée vers les titres sûrs de 2001, les positions globales en liquidités ont explosé de plus de 30 pour cent, mais encore une fois, les investisseurs ont négligé d'ajuster leur position lorsque le marché s'est redressé et ont maintenu des niveaux inégalés de liquidités alors qu'un marché haussier s'installait au début de 2003.
« On peut certes comprendre la popularité des liquidités en période de volatilité; le problème, c'est que les Canadiens maintiennent leur position en liquidités beaucoup trop longtemps après le redressement des marchés », explique M. Tal.
Ainsi, la ruée actuelle vers les liquidités ajoute aux placements en liquidités qui ont culminé après la débâcle de 2008.
« Ce qui est encore plus inquiétant que le fait de détenir des positions en liquidités à long terme, c'est que les Canadiens le font souvent au pire moment, ajoute M. Tal. La réaction habituelle est de vendre ses placements au pire moment. »
Au cours des cinq dernières années, l'indice de la volatilité du S&P/TSX, un indicateur de l'anxiété des investisseurs, a été supérieur à 20 à huit reprises. Pourtant, dans les 90 jours qui ont suivi le pic, l'indice composé S&P/TSX dégageait un rendement moyen de 9 pour cent.
« En nous appuyant sur les données relatives aux dépôts personnels, nous savons que les Canadiens répondent aux chocs négatifs en se réfugiant dans les liquidités, affirme M. Tal. Or, ce rééquilibrage signifie que les investisseurs achètent à prix fort et vendent à bas prix. »
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/if_2016-0126.pdf.
À propos de la Banque CIBC
La Banque CIBC est une importante institution financière canadienne qui compte 11 millions de clients tant des particuliers, des PME, des clients commerciaux, des grandes entreprises et des clients institutionnels. Elle est composée de trois principales unités d'exploitation, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises, Gestion des avoirs et Marchés des capitaux. Marchés des capitaux CIBC offre des produits et des services intégrés de réseau mondial, des services financiers aux entreprises et des services de Banque d'investissement ainsi que des services de recherche de premier plan aux grandes entreprises, aux gouvernements et à des clients institutionnels à l'échelle mondiale. Visitez le site www.cibcwm.com/francais pour obtenir plus de renseignements sur la Banque CIBC et Marchés des capitaux CIBC. Vous trouverez d'autres communiqués de presse à https://www.cibc.com/ca/media-centre/index-fr.html
SOURCE Banque Canadienne Impériale de Commerce
Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 956-3698 ou [email protected], ou Caroline Van Hasselt, directrice en chef, Communications externes et Relations avec les médias, 416 784-6699 ou [email protected]
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