Dans les provinces à l'ouest de la rivière des Outaouais, la croissance économique reposera sur les ressources. L'est, lui, bénéficiera en 2013 de meilleures perspectives grâce à l'activité minière English
OTTAWA, le 16 mai 2012 /CNW/ - Les provinces de l'Ouest resteront à la tête de la croissance économique canadienne mais, parallèlement, les récents indicateurs annoncent de meilleures perspectives pour l'Ontario pendant les deux prochaines années. C'est ce que constate Le Conference Board du Canada dans sa Note de conjoncture provinciale du printemps 2012.
« La rivière des Outaouais marque la frontière entre un Canada aux perspectives de croissance économique modeste et un Canada aux perspectives plus prometteuses au cours des deux prochaines années, explique Marie-Christine Bernard, directrice associée, Prévisions provinciales. « Quand on pense aux grands projets en cours dans le secteur énergétique et minier, on n'est pas étonné de voir que l'économie de l'Ouest canadien continue de bien se porter. Par ailleurs, la situation se redresse en Ontario, malgré les effets des mesures de restriction imposées par les gouvernements fédéral et provincial. Du côté du Québec et de l'Atlantique, il faudra attendre 2013 pour que ces provinces commencent à tirer davantage de profits de leurs ressources. »
Les cours élevés du pétrole et l'intensification de l'activité dans divers projets d'exploitation des sables bitumineux hisseront l'Alberta en tête de la croissance économique du pays en 2012 et en 2013. Soutenue par une solide progression du revenu et une croissance démographique deux fois supérieure à la croissance nationale, l'économie albertaine devrait, selon nos prévisions, avancer au cours des deux prochaines années au rythme de 3,8 et de 3,7 p. 100 respectivement.
Le produit intérieur brut réel du Manitoba et de la Saskatchewan devrait enregistrer une croissance de 2,9 p. 100 en 2012. Après une croissance du PIB réel de 4,8 p. 100 l'an dernier, la Saskatchewan connaît un ralentissement dans sa croissance en raison des baisses de production de la potasse. Cela dit, avec son marché de la main-d'œuvre très dynamique, elle jouira d'un taux de chômage qui atteindra à peine 4,5 p. 100 l'an prochain et d'une forte augmentation du revenu personnel disponible. Au Manitoba, la croissance reposera en partie sur l'expansion de la production minière, à laquelle devrait s'ajouter une reprise du secteur agricole.
Si la crise de la dette en Europe continue de s'enliser, la croissance de l'économie dans l'Ouest canadien pourrait ralentir quelque peu cette année. La crise financière européenne pourrait avoir un effet modérateur sur la croissance aux États-Unis qui sont, pour le moment, sur la voie de la reprise. Or, cet élan américain est de bon augure pour la Colombie-Britannique et l'Ontario en particulier.
En Colombie-Britannique, l'économie devrait enregistrer une croissance de 2,4 p. 100 cette année et de 3,4 p. 100 en 2013. Le secteur de la foresterie devrait se refaire des forces en répondant aux besoins du marché américain du logement tandis que le secteur minier augmentera sa production.
Une vive reprise des ventes de véhicules aux États-Unis dynamise le secteur ontarien des exportations et la production manufacturière de la province. En même temps l'investissement des entreprises demeure élevé. Par contre, avec ses compressions budgétaires, le secteur public freinera la croissance de l'emploi. En Ontario, on s'attend à une croissance de 2,3 p. 100 du PIB cette année, en hausse par rapport au taux de 1,9 p. 100 prévu dans la Note de conjoncture de l'hiver 2012.
De l'autre côté de la rivière des Outaouais, le Québec continue de se débattre avec des perspectives de croissance économique modestes, assombries en partie par un fardeau fiscal plus lourd. Malgré certaines éclaircies du côté du secteur des exportations et de l'investissement minier, l'augmentation des impôts et des taxes et la croissance minimale de l'emploi limiteront la croissance du PIB réel à 1,7 p. 100 cette année.
Dans les Maritimes, le climat économique est plus tempéré. Dans l'industrie de la construction, plusieurs gros projets tirent à leur fin et les maigres perspectives d'emploi incitent les travailleurs à quitter la région pour aller tenter leur chance dans d'autres provinces. À l'Île-du-Prince-Édouard, où les plans gouvernementaux de restrictions budgétaires freineront la construction et réduiront l'emploi dans l'administration publique, la croissance se situera un peu en dessous de 2 p. 100 en 2012 et en 2013.
Une économie intérieure plus vigoureuse au cours des derniers mois nous permet de jeter un regard plus optimiste sur les perspectives de la Nouvelle-Écosse dont la croissance devrait donc atteindre 1,8 p. 100 cette année. Au Nouveau-Brunswick, la croissance économique devrait se limiter à 1,3 p. 100 en 2012 en raison du fléchissement dans le secteur de la construction et d'une faible croissance de l'emploi. L'année 2013 s'annonce meilleure pour les deux provinces, avec un taux de croissance supérieur à 2 p. 100 dans les deux cas.
Avec une croissance du PIB réel de 0,5 p. 100 en 2012 et de 1,3 p. 100 en 2013, Terre-Neuve-et-Labrador aur la croissance la plus faible des provinces au courant des deux prochaines années. Mais abstraction faite de la production pétrolière en perte de vitesse, le reste de l'économie enregistrera une croissance de 4,6 p. 100 cette année, sous la solide impulsion des investissements faits par les entreprises.
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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