D'après PricewaterhouseCoopers, la valeur totale des transactions dans le
secteur de l'aérospatiale et de la défense a atteint son plus bas niveau au
cours de la dernière décennie
TORONTO, le 22 févr. /CNW/ - La baisse considérable de la valeur des transactions dans le secteur de l'aérospatiale et de la défense, provoquée par la récession et la crise bancaire de 2008, s'est répercutée en une quasi-stagnation au premier trimestre de 2009. Depuis, le secteur a quelque peu récupéré, mais il demeure dominé par les transactions de moindre valeur, selon l'étude Mission Control, une analyse annuelle des activités de fusion et acquisition dans le secteur mondial de l'aérospatiale et de la défense parue aujourd'hui.
Si le volume des transactions n'a pas diminué, leur valeur est en chute libre :
- La valeur moyenne des transactions majeures (au moins 50 M$ US) est passée de 519 M$ US en 2008 à 379 M$ US en 2009, soit une baisse de 27 %. - De 2008 à 2009, la valeur globale de ces transactions majeures a chuté de 62 %, passant de 20,8 G$ US à 7,9 G$ US. - La valeur globale des transactions du secteur de l'aérospatiale et de la défense a perdu 54 % par rapport à 2008. En 2009, ce chiffre était d'à peine 10 G$ US, ce qui représente un seuil sans précédent au cours de la dernière décennie et une baisse de 76 % par rapport au sommet de 41,6 G$ US, atteint en 2007.
En revanche, le nombre total de transactions s'est maintenu à un niveau record, dans une conjoncture où les sociétés limitent leurs budgets d'acquisition tout en continuant de profiter d'occasions stratégiques de moindre valeur.
La modération considérable des ambitions traduit une inquiétude persistante quant aux retards et aux dépassements de coûts des projets, à la réduction des commandes de grandes plateformes militaires et au ralentissement du transport aérien de passagers et de marchandises.
Ces mêmes préoccupations expliquent la baisse globale des investissements dans les fusions et acquisitions. Parallèlement, dans le secteur de la sécurité et de la surveillance, le volume des transactions ne cesse de croître. Si les marchés de crédit continuent de s'assouplir à mesure que les valeurs boursières remontent, les acheteurs stratégiques disposeront d'une plus grande marge de manœuvre pour envisager des cibles plus importantes en 2010. À cet égard, l'évolution des principaux indicateurs économiques pendant le premier semestre sera déterminante.
Comme le souligne Mario Longpré, associé et leader national du secteur de l'aérospatiale et de la défense chez PricewaterhouseCoopers, "Au début de cette nouvelle décennie, les perspectives indiquent qu'à court terme, les transactions demeureront stratégiques et de petite envergure, mais qu'à long terme, de puissants courants de restructuration influeront de plus en plus sur les stratégies et la valeur des transactions."
"Dans le secteur de la défense, par exemple, les exigences de sécurité qu'imposent les menaces non-étatiques, y compris à l'intérieur de nos frontières, sont devenues aussi importantes que les stratégies de défense contre des menaces étatiques. Les activités de défense des infrastructures essentielles, y compris les systèmes de TI, les cyber-réseaux, les installations énergétiques et les transports, sont appelées à s'intensifier."
Les deux transactions les plus importantes en 2009 - l'achat de TASC par General Atlantic pour un montant de 1,65 G$ US et la prise de contrôle par Boeing du site de production de Vought, moyennant 1 G$ US - étaient nettement inférieures à celles de 2008, d'une valeur respective de 5,6 G$ US et de 2,2 G$ US.
La proportion des transactions annoncées par les investisseurs financiers demeure faible par rapport à celle des transactions stratégiques. En 2009, environ 14,3 % des transactions d'une valeur supérieure à 50 M$ US, soit seulement 3 sur un total de 21 transactions, étaient attribuables aux investisseurs financiers, une proportion à peu près équivalente à celle de 2008. Les marchés de capitaux étant toujours en mode de récupération, les investisseurs financiers préfèrent persister dans leurs efforts pour améliorer, soutenir et orienter les sociétés de leurs portefeuilles actuels au lieu de se lancer dans de nouvelles acquisitions.
En 2009, les sociétés américaines continuent de dominer les transactions sur le plan de la valeur globale. Les transactions auxquelles au moins l'une des parties prenantes était américaine représentent 84,4 % de la valeur globale, soit une hausse de 72,6 % par rapport à 2008. Les trois transactions recensées au quatrième trimestre de 2009 ont toutes eu lieu entre des acquéreurs et des cibles établis aux États-Unis. La prédominance américaine s'inscrit dans une tendance inverse à celle des années 2004 et 2006, où le rapport entre l'Europe et les États-Unis était beaucoup plus équilibré. À partir de 2008, le Royaume-Uni et la zone euro ne fournissaient plus que 28 % des transactions, et cette proportion a fondu à 9,5 % en 2009.
Dans la catégorie des transactions supérieures à 50 M$ US, les activités d'acquisition en Amérique du Nord, en Asie et en Océanie représentaient 90 % de la valeur globale. Le pourcentage de la valeur des acquisitions de sociétés établies en Asie et Océanie a augmenté de 6 % en 2008 à 15,7 % en 2009. La plus importante de ces transactions (300 M$ US) a été l'acquisition par General Electric de 51 % de Airfoil Technologies International, une société de services de réparation de turbines établie à Singapour, pour s'en approprier la totalité.
"Fortes de bilans riches en liquidités et de meilleurs fondamentaux, les sociétés continueront probablement d'exploiter le marché des fusions et acquisitions pour combler les écarts dans leurs portefeuilles actuels, se développer, préserver leur part de marché et s'adapter à l'évolution des priorités en matière de défense nationale", conclut Monsieur Longpré.
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