D'après Unifor, le Canada doit être ferme dans ses négociations commerciales avec les États-Unis English
TORONTO, le 27 avril 2017 /CNW/ - En plein cœur d'une semaine marquée par des annonces imprévisibles et inquiétantes de l'administration Trump, Jerry Dias, président d'Unifor, affirme que le gouvernement Trudeau doit adopter une position ferme et impassible dans ses négociations commerciales avec les États-Unis.
« Cette manière imprévisible de mener des politiques publiques qui influent sur la vie des gens et l'économie est peut-être le mode de négociation de prédilection du président, mais elle est inacceptable pour les Canadiens, a déclaré M. Dias. Nous devons présenter un front uni devant cette manœuvre d'intimidation. »
Cette semaine, le président Trump a ouvertement critiqué le système de gestion de l'offre du Canada dans le secteur laitier, alors que le département du Commerce des États-Unis a imposé des droits punitifs sur les exportations canadiennes de bois d'œuvre résineux qui risquent de mettre en péril plus de 25 000 emplois canadiens au fil du temps si rien n'est fait. De plus, le président Trump a annoncé qu'il avait toujours l'intention de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) après que les médias ont révélé que la Maison-Blanche envisageait de signer un décret afin de retirer les États-Unis de l'accord commercial.
En 2016, Trump a remporté les élections en surfant sur une vague de mécontentement public à l'égard des promesses trahies des accords de libre-échange tels l'ALENA, qui étaient censés créer des emplois et apporter la prospérité aux travailleurs. Selon M. Dias, les travailleurs industriels partagent ce même mécontentement au Canada.
« Nous avons une occasion en or de refondre complètement notre système commercial mondial, afin d'améliorer le sort des travailleurs, a dit M. Dias. L'objectif devrait être de réaliser l'équité pour les travailleurs, pas de les punir. »
« Les gouvernements peuvent, pour la première fois, faire participer les porte-parole des travailleurs et les mouvements sociaux à la grandeur du continent à l'élaboration d'une vision moderne et progressiste des accords commerciaux, a-t-il ajouté. Malheureusement, nous sommes contraints de réagir aux menaces à saveur commerciale de la Maison-Blanche, ce qui est contre-productif et néfaste. »
M. Dias a exhorté le gouvernement fédéral de répondre avec fermeté aux propos durs du président Trump dans sa renégociation de l'ALENA.
« Le Canada ne devrait pas attendre après Donald Trump, a indiqué M. Dias. Nous devrions immédiatement exprimer notre intention d'amorcer la renégociation de l'ALENA avec les États-Unis et le Mexique et affirmer notre position. Le gouvernement fédéral devrait avoir l'assurance de déclarer publiquement qu'il est prêt à se retirer de l'ALENA si les conditions renégociées ne sont pas dans l'intérêt supérieur du Canada. »
Représentant plus de 310 000 travailleurs dans tous les secteurs de l'économie, Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail de 2013, par la fusion des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Pour obtenir de plus amples renseignements ou organiser une entrevue, veuillez contacter Denise Hammond, directrice des communications d'Unifor, à l'adresse [email protected] ou au numéro 416‑707‑5794 (cell.).
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