De la place pour tous sur le mont Royal, assure CAA-Québec - Piétons, cyclistes, voitures et autobus peuvent cohabiter en toute sécurité
QUÉBEC, le 3 déc. 2018 /CNW Telbec/ - CAA-Québec a proposé à la Ville de Montréal un éventail de solutions réalistes et concrètes ayant la capacité d'améliorer, de façon significative, la sécurité de tous ceux qui fréquentent le mont Royal à pied, à vélo ou en auto, sans devoir fermer l'emblématique montagne à qui que ce soit.
« Je salue la détermination de la Ville de Montréal à améliorer la sécurité routière, en général, et sur le mont Royal. Et parce que nous partageons cette même conviction, CAA-Québec offre sa collaboration afin de trouver des solutions gagnantes à la fois pour les piétons, les automobilistes, et les cyclistes », assure Sophie Gagnon, vice-présidente communications et affaires publiques de CAA-Québec. Les sept recommandations de CAA-Québec sont regroupées dans un mémoire remis lors des consultations suivant le retrait de la circulation de transit sur Camillien-Houde et Remembrance.
En résumé, CAA-Québec croit fermement que l'amélioration de la sécurité routière passe par un partage de la route harmonieux, facilité notamment par des aménagements et une signalisation mieux adaptés aux usagers et non par une fermeture à une catégorie d'utilisateurs.
Recommandation 1 : Autoriser la circulation de transit sur le mont Royal
Interdire la circulation de transit pendant 5 mois n'a pas réglé le problème de sécurité et de cohabitation, au contraire. La Ville admet que des « situations conflictuelles » persistent. Pour mieux comprendre la situation, CAA-Québec a dépêché sur les lieux deux experts en sécurité routière et leurs constats sont inquiétants :
- Signalisation problématique ;
- Confusion évidente sur la façon d'accéder au belvédère ;
- Comportements à risque des automobilistes (demi-tours, circulation à contresens) ;
- Comportements à risque des cyclistes (vitesse excessive, non-respect des arrêts obligatoires) ;
- Confusion encore plus grande induite avec le projet pilote.
« Les navetteurs qui utilisent ce tronçon régulièrement ne sont pas à la source du problème. Ces gens-là savent où ils s'en vont, ne font pas de demi-tour et ne s'arrêtent pas en chemin. Le problème vient des aménagements et de la signalisation qui ont de quoi confondre n'importe quel automobiliste qui s'y rend pour la première fois et particulièrement les touristes », expose Marco Harrison, directeur de la Fondation CAA-Québec et spécialiste en sécurité routière.
Recommandation 2 : des mini-giratoires qui règlent de gros problèmes
CAA-Québec recommande d'implanter des mini-carrefours giratoires à l'entrée et à la sortie du belvédère Camillien-Houde. Il s'agit de ronds-points abondement utilisés en Europe qui sont à peine plus larges que la route elle-même. Les avantages sont nombreux :
- Demi-tour en toute sécurité, ce qui permettrait d'entrer et de sortir du stationnement du belvédère Camillien-Houde dans les deux directions, sans demi-tour dangereux ;
- Sécuritaire pour les cyclistes selon l'Institut national de santé publique du Québec1;
- Possibilité pour les autobus de passer par-dessus le carrefour ;
- Ralentissement naturel de la circulation.
Recommandation 3 : Améliorer une signalisation déficiente
La signalisation est souvent mal placée et donc peu visible, mais le plus problématique est l'utilisation de la forme écrite plutôt que des pictogrammes internationaux, ce qui la rend incompréhensible aux nombreux touristes non-francophones qui circulent sur le mont Royal. CAA-Québec recommande donc de remplacer ces panneaux par une signalisation aux normes, plus claire, voire surdimensionnée à certains endroits, pour rappeler l'interdiction de s'immobiliser, de faire demi-tour, les limites de vitesse, etc.
Ces recommandations découlent d'observations sur le terrain et de l'expertise en sécurité routière de CAA-Québec. Enfin, un sondage2 auprès des membres de la région métropolitaine montre aussi la désapprobation envers le retrait de la circulation de transit :
- 65 % des répondants sont en désaccord avec l'interdiction de la circulation de transit ;
- Le détour par les artères avoisinantes congestionnées ajoute en moyenne 21 minutes au trajet habituel ;
- 1 répondant sur 4 dit avoir ressenti des effets négatifs au projet pilote.
À propos de CAA-Québec
Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, assure la tranquillité d'esprit à chacun de ses membres en lui offrant des avantages, des produits et des services de haute qualité dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et de l'assurance. Acteur important en sécurité routière à chaque étape de la vie, CAA-Québec mène des actions et des interventions notamment liées à la vérification de sièges d'auto pour enfants, à son programme de brigade et à ses écoles de conduite. De plus, à travers la Fondation, l'organisme réalise diverses activités de sensibilisation dans les écoles secondaires et auprès des aînés.
Suivez-nous sur Twitter et Facebook
________________________________________
1 Des carrefours giratoires pour la santé publique, l'Institut national de santé publique du Québec
2 Sondage SOM réalisé pour CAA-Québec auprès de 582 répondants de la région montréalaise affirmant avoir entendu parler du projet pilote au préalable.
SOURCE CAA-Québec
Marco Harrison, Cell. : 418 670-2622, [email protected]; Montréal, Annie Gauthier, 514 861-7111, poste 6260, Cell. : 514 717-4040, [email protected]; Québec, Pierre-Olivier Fortin, 418 624-2424, poste 6430, Cell. : 418 563-4590, [email protected]
Partager cet article