De nouveaux médicaments pour les populations à risque élevé pourraient réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires sur la santé et l'économie English
OTTAWA, le 27 avril 2017 /CNW/ - Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès chez les Canadiens et l'un des principaux motifs d'hospitalisation et d'invalidité au Canada. La prévalence des maladies cardiovasculaires et la mortalité concomitante entraînent des coûts importants pour les gouvernements et la société sous forme d'hospitalisations, de prise en charge des maladies et de perte de productivité au Canada.
Dans un nouveau rapport, le Conference Board du Canada estime que le recours accru à une nouvelle catégorie de médicaments pour contribuer à régulariser les taux de cholestérol élevés chez les patients à haut risque pourrait se traduire par des centaines de milliers de décès de moins dus aux maladies cardiovasculaires et permettrait au système de santé et à l'économie de notre pays d'épargner jusqu'à 34,8 G$ au cours des 20 prochaines années.
« Dans de nombreux cas, les maladies cardiovasculaires sont évitables en modifiant, en éliminant ou en évitant un ou plusieurs facteurs de risque comme l'hypertension, le tabagisme, le diabète, l'obésité et le cholestérol élevé », déclare Isabelle Gagnon-Arpin, chercheuse principale dans le domaine de l'économie de la santé au Conference Board du Canada. « L'accès amélioré à un traitement efficace pour réduire les taux de cholestérol chez les personnes à risque élevé pourrait contribuer à réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires sur la santé et l'économie au Canada. »
Faits saillants
- La prévalence des maladies cardiovasculaires (MCV) et la mortalité concomitante entraînent des coûts importants pour les gouvernements et la société sous forme d'hospitalisations, de prise en charge des maladies et de perte de productivité au Canada.
- L'accès amélioré à un traitement efficace pour réduire les taux de cholestérol chez les personnes à risque élevé permettrait d'éviter près de 215 000 décès découlant des MCV d'ici 2035.
- Les économies directes et indirectes pour le système de santé canadien pourrait s'élever jusqu'à 34,8 G$ au cours des 20 prochaines années.
Les coûts des soins de santé liés aux MCV ont atteint 22,2 G$ en 2000. Les hospitalisations représentaient le principal poste des coûts de santé (4,0 G$), suivies des coûts des médicaments (2,1 G$) et des frais de médecin (1,5 G$). Les coûts indirects découlaient essentiellement de la perte de productivité (9,3 G$) et de l'invalidité à court et à long terme (5,4 G$).
Le rapport intitulé Faire reculer les maladies cardiovasculaires: l'incidence des inhibiteurs de la PCSK9 sur les populations à risque élevé étudie les effets du recours accru aux inhibiteurs de la PCSK9 (PCSK9i) afin de régulariser le cholestérol LDL (C-LDL) dans deux populations présentant un risque élevé de MCV. La première population comprend des personnes aux prises avec une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe), trouble génétique caractérisé par des taux élevés de C‑LDL entraînant des MCV prématurées. La deuxième se compose de patients chez qui une prévention secondaire est indiquée, c'est-à-dire des personnes qui ont déjà eu un accident cardiovasculaire comme une crise cardiaque ou un AVC.
De 0,2 à 0,4 % des adultes canadiens souffriraient d'HFHe. En 2016, cela représentait de 56 649 à 113 298 adultes âgés de 20 ans et plus. Un recours accru aux PSCK9i dans la population souffrant d'HFHe qui n'atteint pas les taux cibles de C-LCL pourrait se traduire par 980 à 36 618 cas de MCV évités d'ici 2035. Le nombre cumulatif d'accidents cardiovasculaires mortels évités varierait de 324 à 12 084 au cours des 20 prochaines années, tandis que les économies totales, y compris les coûts directs pour le système de santé canadien et les coûts indirects résultant de la perte de productivité due à la mortalité prématurée et aux hospitalisations, oscilleraient entre 52,3 M$ et 2,0 G$.
En ce qui concerne la prévention secondaire, environ 6 % des adultes canadiens vivent actuellement avec une maladie cardiovasculaire. En 2016, ils étaient donc 1,7 million âgés de 20 ans et plus. Le recours accru aux PSCK9i dans la population n'ayant pas atteint les taux cibles de C-LCL et chez qui une prévention secondaire est indiquée pourrait se traduire par 614 208 cas évités de MCV sur la période allant de 2016 à 2035, tandis que les cas d'accidents mortels évités iraient de 67 901 à 202 689. Au total, les économies varieraient de 11,0 à 32,8 G$ au cours des 20 prochaines années.
L'étude réalisée ne tient pas compte du coût du traitement aux PCSK9i, qu'on estime à environ 7 300 $ par an par patient au Canada. Bien que la prise en compte du coût de traitement aurait pour effet de réduire une partie des économies directes estimées, il reste que les économies cumulatives demeureraient importantes.
Ce rapport a été rendu possible grâce au soutien financier d'Amgen Canada. Les données de Repatha® ont été utilisées comme points de référence pour illustrer la valeur de la catégorie de médicaments PCSK9.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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